Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le Hamas a exhibé les cadavres des quatre otages décédés qu'il ont ensuite remis à Israël, le procès de l'attentat dans une église de Nice et le déficit des retraites.
Mise en scène
Avec ce matin une mise en scène qui ne passe pas.
Elle a eu lieu hier à 9H. Le Hamas a présenté 4 cercueils noirs dans lesquels 4 dépouilles de 4 otages parmi lesquels ceux d‘Ariel et Kfir. Ils avaient 4 ans et 9 mois.
Le Hamas les a exhibés sur un podium surmonté d’une fresque raconte Robin Korda du Parisien / Aujourd’hui en France. On pouvait y voir un photomontage : la famille et le grand père baignant dans une mare de sang et au-dessus le premier ministre israélien dévoilant des canines de vampire. « Le criminel de guerre Netanyahu et son armée de nazis les ont tués » proclamait un écriteau en hébreu en arabe et en Anglais.
Insupportable !... Résume le journal en Titre.
« La colère enfle après cette terrible mise en scène ». Parce que le 7 octobre 2023, « les terroristes ont choisi d’emmener un bébé qu’ils ont délibérément préféré garder même mort » rappelle Nicolas Charbonneau dans son éditorial. « Le monde, espérons le, se souviendra du visage de Kfir. Mais on n’oubliera pas non plus les images de la haine anti-sémite. Le souvenir de ces anonymes déchirant les affiches qui représentaient le bébé otage. A quel moment la rage fait basculer un tel degré d’inhumanité se demande-t-il ? Quand le visage d’un nourrisson souriant dérange à ce point qu’il doive être arraché ? »
« Tout homme est capable d’être plus grand que le mal qu’il a fait »
Elles s’appelaient Simone Barreto-Silva, et Nadine Devillers. Elles étaient paroissiennes de la basilique Notre dame de l’assomption à Nice. Vincent Loquès, lui, était sacristain. Assassinés tous 3 Le 29 octobre 2020. La croix est l’un des rares médias à suivre jour après jours le procès de l’auteur de cet attentat, un tunisien de 21 ans.
Hier raconte Pierre Bienvault, c’était le père Franklin Parmentier, prêtre de la basilique qui était entendu par la Cour d’assises.
Très ému, visiblement c’est la force de la foi et l’espérance qui lui permet de continuer à avancer écrit-il. Et son témoignage mérite d’être entendu.
« Le pardon, ce n’est pas excuser déclare le père Parmentier. C’est de penser que tout homme est capable d’être plus grand que le mal qu’il a fait. On se dit que l’homme n’est pas condamné à faire le mal, qu’il peut aussi faire de belles choses ».
Le curé prononce ces mots. Dans le box où il est assis, Brahim Aouissasoui reste impassible, sans émotion sur son visage.
La mère de toutes les batailles en 9 lignes
L’actualité pour les journaux, c’est aussi ce rapport de la cour des comptes sur la situation de notre système de retraites.
« Et ceux qui veulent revenir en arrière sur la réforme de 2023 peuvent désormais se confronter à la réalité des chiffres » écrit solennellement, Sollen Poullenec des Echos.
« Espérons que la cour des comptes aura enfin ouvert les yeux à tous ceux qui réclament son abrogation » écrit aussi Olivier Bacuzat à la une de l’Opinion.
Eh bien ils vont être déçu. L’humanité relègue le rapport en page 16 et éjecte le sujet en expliquant que la vérité c’est celle de Sophie Binet qui a redit sa volonté d’abroger cette « réforme injuste et violente ». fermé le banc...
Mais la palme du désintérêt revient à Libération qui ne consacre que 9 petites lignes au sujet et renvoie le curieux à son site. Bref circulez il n’y a rien à voir.
Mais si, il y a à voir ! S’indigne Gaetan de Capèle. A la une du Figaro il constate : « Yeux fermés, oreilles bouchées, gauche RN et syndicats continuent d’exiger le scalp de la réforme quand ce n’est pas un retour au 60 ans. Mais la réforme de 2023 est déjà obsolète et la réalité c’est qu’il urge d’imaginer dès à présent la prochaine étape.
Khmers verts
Sinon la politique c’est la Guerre des chefs mais pas celle que vous croyez. Parce que c’est chez les écologistes qu’elle se déroule. Et c’est violent.
L’Opinion révèle ce matin que Marine Tondelier vient d’éjecter Eric Piolle des boucles Watsap des instances dirigeantes du parti. Le maire de Grenoble lorgnait un poste de porte-parole, Tondelier a préféré promouvoir de parfaits inconnus.
Certains soutiens du maire de Grenoble n’hésitent pas à parler d’une purge digne de LFI.. Ce qui est effectivement une référence en la matière
Super nana
Mais on terminer avec une commande particulière.
Parce que tout à l’heure Pascal Praud est venu me voir et le doigt pointé vers moi, Il m’ a dit j’espère que tu parles de Nana Mouskouri ce matin.. Alors j’ai bafouillé puis je suis allé relire ce papier du Parisien qui ne m’avait pas particulièrement « boulversifié ». Et là je, l’esprit de camaraderie chevillé au corps, j’ai eu envie de faire plaisir à notre Pascal National.
Mais petit rappel pour les auditeurs de moins de 75 ans.
il fut autrefois Nana Mouskouri, chanteuse grecque qui eu pas mal de succès en France grâce notamment à une chanson intitulé « Quand tu chantes »...
On aurait pu l’oublier. Mais pas pascal et pas le Parisien qui nous révèle, qu’a la faveur d’une mini série allemande diffusée sur Netflix, ce vieux tube connaissait une 2eme vie mais chanté en teuton.
Commentaire de Nana Mouskouri Jointe dans sa maison de retraite suisse « Je suis très heureuse et ému ».
Et commentaire de Pascal Praud tout à l’heure à la machine à café.
« C’est quand même incroyable le retour de Nana Mouskouri que l’on détestait à l’époque ».