Des vacances personnalisées, un manuscrit de 1965 et la pénurie de médecins

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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

Elisabeth Assayag pour la consommation

Partir loin, faire un grand voyage ! C'est peut être le cas pour certains d'entre vous pour ces vacances de Noël ou un projet un peu plus tard dans l'année. Quoi qu'il en soit, d'après le syndicat des tours opérateurs français, il y a un gros problème. Les Français préfèrent désormais organiser leur voyage eux-mêmes...

Oui, c'est assez étonnant car s'il y a bien une occasion pour faire appel à une agence de voyage, c'est pour les destinations lointaines. On s'en remet à l'expertise d'un tour opérateur en bas de chez soi. Et bien pas du tout.

La tendance actuelle, c’est que les Français contactent directement un voyagiste local. Direction internet, des forums, des adresses d'agences locales. Prise de contact directe au Brésil aux États Unis ou en Australie : partant du principe que ce sont les locaux qui s'y connaissent le mieux et qu'ils peuvent être moins cher.

Les chiffres sont là. Depuis 7 ans, chaque année les voyageurs passent de moins en moins par des tours opérateurs et davantage par Google ou TripAdvisor.

Alors ça signifie que les agences de voyage sont appelées à disparaître?

Non on ne va pas aller jusque-là. Mais une chose est certaine, le moment est venu de faire de l’ultra personnalisation. C’est ce qu'a commencé à faire il y a 15 ans Voyageurs du Monde, qui prône le voyage sur mesure. C’est du haut de gamme, mais désormais les agents de voyage sont appelés à considérer chaque client comme unique. Fini les circuits de masse et stéréotypés. Là encore c'est le contact dont l'agence dispose sur place qui fait la différence.

Vous parliez d’internet. Y a-t-il des nouveaux modèles à venir?

C’est certain. Les agents de voyage traditionnels vont s’adapter aussi grâce à l'économie  collaborative. Comment ? En contactant ces fameux acteurs locaux dont je vous parlais. Pour louer des chambres chez l’habitant par exemple. Ou pour mettre en relation des voyageurs avec des petits restaurants locaux pour manger 100% local.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Contes de Perrault, aux éditions des Saints Pères

Vous nous avez trouvé un beau cadeau pour Noël…

Oui. C’est même le cadeau ultime, là. Après 20.000 lieues sous les mers, Notre-Dame de Paris ou Alice au pays des merveilles, les éditions des Saints Pères publient un nouveau manuscrit. Il rassemble des contes de Perrault.

C’est un coffret grand format ?

Oui. Avec deux volumes. Le premier date de 1695, il s’agit du manuscrit des contes de Ma mère l’Oye. On y trouve La belle au bois dormant, le petit chaperon rouge ou Barbe Bleue. Ils commencent tous par “Il était une fois”, évidemment… Ou plutôt “il estoit une fois”, puisque les textes sont rédigés à la mode du XVIIème siècle, bien entendu, d’une belle écriture avec l’orthographe et la façon de parler de l’époque. C’est un peu déroutant au début, mais on s’y fait très bien. On a l’impression de les redécouvrir ces contes, de les lire pour la première fois.

Et dans le deuxième volume ?

Alors là, ce n’est plus un manuscrit, c’est un fac-similé, une copie de l’édition originale de 1697 d’un livre intitulé Histoires ou Contes du Temps Passé. Cette fois, vous n’avez plus la belle écriture manuscrite, mais une splendide édition illustrée avec des dessins. Méfiez-vous cette fois en revanche. Même si ce sont des caractères d’imprimerie, la lecture demande un peu de concentration. Les S ressemblent à des F, c’est comme ça que l’on imprimait à l’époque. Dans ce volume, des classiques aussi : Cendrillon, Riquet à la houppe et la terrible histoire du Petit Poucet. Le tout est présenté par Amélie Nothomb qui adore les contes. Son dernier roman reprenait d’ailleurs l’histoire de Riquet à la houppe.

C’est superbe, mais ce ne doit pas être donné…

Effectivement… Je vous ai dit que c’était un beau, un très beau cadeau ! 139 euros. Mais ça les vaut. Vous gardez ça toute la vie dans votre bibliothèque, c’est magnifique. Mais alors attention, il n’y en aura pas pour tout le monde. C’est une édition limitée !

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

A la Une, commune cherche médecins...

Comment enrayer la pénurie se demande ce matin Sud Ouest. Alors que le nombre de généralistes décline, le gouvernement va augmenter le numérus clausus. Problème, souligne le quotidien aquitain : les amphis débordent. A Bordeaux, 3 500 inscrits. Un dixième seulement passera en 2ème année. En attendant, chaque jour, les cours magistraux sont diffusés sur écran géant dans plusieurs salles, faute de places... L'université de Bordeaux pourrait ouvrir un cursus pour les premières années à Pau.

Un manque de médecins qui touche tout le monde : jusqu'à la région parisienne. A Grigny, par exemple, dans l'Essonne, on compte en moyenne 3 médecins pour 10 000 habitants. Dans cette situation, un dispositif expérimental va être testé : l'hôpital va détacher 3 jours par semaine l'un de ses praticiens pour exercer en ville. Un médecin recruté spécialement qui prendra ses fonctions début janvier. L'enjeu est capital comme l'explique le maire dans le Parisien : "Grigny, dit-il, est l'un des seuls territoires en France où l'espérance de vie diminue." D'où l'importance d'assurer la continuité des soins.     

La personnalité du jour est une gourmande qui lutte aussi contre le gaspillage...

Elle s'appelle Soizic Ozbolt. Elle est installée dans la Drôme et Aujourd'hui en France fait son portrait ce matin. Cette jeune agronome d'une trentaine d'années a lancé sa micro-entreprise l'an dernier. Une entreprise de quoi me direz-vous ? Une entreprise de bonbons ! Mais des bonbons faits à partir de fruits destinés à la poubelle. Des fruits moches, déclassés, qui normalement restent sur les bras des producteurs. Ça représente quand même entre 15 et 20% de la production. Alors Soizic, avec son atelier-remorque, elle se déplace chez les agriculteurs. Elle leur achète de gré à gré les kiwis, fraises ou autres cerises et les transforme sans conservateur ni sucre ajouté en une sorte de compote solide à partir de laquelle elle fait ensuite ses bonbons. Ça donne Fwee !