Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
C'est la rentrée cette semaine et l'heure est aussi aux inscriptions dans les écoles et dans les universités avec notamment les offres alléchantes des banques pour les prêts étudiants.
Y a-t-il autant de banques que de prêts?
Oui par exemple, c'est un mois de loyer offert à celui qui souscrira une carte de paiement dans l'une des agences LCL. Ou encore BNP Paribas qui vous offre la carte pendant toute la durée de vos études.
D'ailleurs, la plupart des banques affirment qu'elle vous offre la carte quand vous êtes étudiant sauf que si vous lisez bien en tout petit à droite, vous pouvez lire une demi douzaine de conditions qui limitent ces offres.
Ce n'est pas un hasard qu'il y ait toutes ces offres, les demandes de prêts ont bondi cette année?
Oui, on constate une hausse de 10% à la Société Générale avec un prêt moyen de 19.000 euros. Là où c 'est vraiment intéressant, c'est que les banques pratiquent des taux entre 0.9 et 1.3% et que les étudiants commenceront à rembourser à la fin de leurs études.
On observe aussi une hausse des demandes de 6% chez LCL avec un prêt moyen à 8.000 euros comme chez BNP Paribas.
La raison est simple: les frais de scolarité des écoles de commerce ne cessent d'enfler et quand on s'inscrit à l'université, il faut se loger et acheter du matériel, tout cela coûte cher.
Il y a deux aspects à regarder quand on souhaite un prêt étudiant :
Tout d’abord, il faut que l'université ou l'école ait passé des accords avec les banques que l’on consulte. C'est évidemment également une bonne idée d'aller jeter un oeil dans la banque de ses parents car les banquiers auront des garanties évidentes.
Et les banques en ligne, elles ont la réputation d'être moins chère. Sont-elles intéressantes dans le cadre des prêts étudiants ?
Les banques en ligne sont effectivement bien moins chères. Monabanq propose par exemple une belle offre pour les étudiants avec un chéquier et une autorisation de découvert de 300 euros.
Mais, il y a tout de même un petit défaut qu'a pointé l'UFC que Choisir, tous les retraits et les paiements à l'étranger sont facturés dans la moyenne haute des prix.
Or, il est fréquent qu’un étudiant soit en stage à l'étranger ou en Erasmus, il devra donc bien vérifier les conditions tarifaires avant de s'engager avec l'une des ses banques.
Nicolas Carreau pour Le Livre du jour
Éclipses japonaises d’Eric Faye aux éditions Seuil.
Éclipses japonaises de l’écrivain Eric Faye, c’est un livre entre histoire et fiction.
Absolument parce qu’Eric Faye se saisit de l’histoire vraie d’hommes et de femmes ordinaires enlevés au Japon par les services secrets nord-coréens dans les années 70. Et grâce au pouvoir de la fiction, on se retrouve dans la tête de ces disparus.
Mais pourquoi ont-ils enlevés ces gens ?
Pour en faire des profs de civilisation et de langue. Pour tout savoir et permettre aux agents secrets nord-coréens de se fondre ensuite dans la masse lors de leurs missions d’espionnage au Japon.
Le livre commence avec Naoko Tanabe, 13 ans seulement. Un soir de décembre 1977, elle rentre tranquillement de son cours de badminton, à Niigata, sur la côte ouest du Japon. Elle est bientôt arrivée chez elle et passe devant une voiture blanche en stationnement. À ce moment-là, la vitre se baisse et un homme lui fait signe. Il a sans doute besoin d’un renseignement. Naoko s’avance gentiment, mais le piège se referme. Quand elle se réveille, elle se retrouve pieds et poings liés dans un bateau, à fond de cale, direction la Corée du nord.
Que va-t-elle devenir ?
Au début, elle passe ses journées à apprendre le coréen, puis on lui fait ingurgiter, de force, les textes du grand leader, Kim il Sung. Une fois prête, elle ira tous les jours faire la classe à des hommes et femmes en uniforme pour leur apprendre le japonais, mais aussi tout ce qui touche à la culture nippone. On lui demande par exemple de chanter des berceuses ou des chansons en vogue là-bas. Ça donne des scènes surréalistes, de la folie pure, avec ces militaires qui chantent tous en chœur des comptines ou des tubes pour adolescentes.
Ses parents savent ce qu’elle est devenue ?
Pas du tout. Comme la plupart de ces évaporés, on ne soupçonne pas qu’ils aient pu être enlevés par les Nord-Coréens. La police parle de fugue, parfois de suicide. C’est le cas d’un jeune archéologue, enlevé lui aussi en 78, ou de Setsuko Okada, 20 ans, disparue elle aussi. A chaque chapitre, on découvre un nouveau personnage. Il y a aussi un Américain déserteur ou une terroriste nord-coréenne. Leurs destins vont se croiser, tout est lié. C’est un livre haletant, on veut savoir ce qu’il va leur arriver dans ce régime de dingues. Et l’histoire est servie par un style sobre, efficace. Il y a fort à parier qu’on tient là l’un des très bons crus de cette rentrée littéraire.
Pour connaitre la fin de l’histoire, il faut donc se procurer : Éclipses japonaises d’Eric Faye, aux éditions Seuil.
Marion Calais pour la Presse quotidienne régionale
Ce matin, les journaux nous parlent immobilier.
A l'image de l'Éclair qui détaille ce matin les bonnes raisons d'acheter en Béarn. Dans la région, le taux moyen s'élève à 1.67%. Conséquence, les ventes sont reparties à la hausse.
Un phénomène que constate aussi Paris Normandie puisqu’il parait que la Seine-Maritime et l'Eure présentent les taux les plus bas du pays.
Le problème, écrit Midi Libre, c'est que tout le monde n'en profite pas. Après 65 ans, les démarches pour contracter un emprunt sont souvent longues et complexes. Plusieurs seniors témoignent dans le quotidien de Montpellier : Danièle, qui a dû souscrire à une assurance privée en plus, Annick qui s'est vue proposer un prêt à la consommation, plutôt qu'un emprunt, pour obtenir les 15.000 euros nécessaires à l'achat d'une résidence secondaire. Annick très en colère qui conclut : ce n'est rien d'autre que du racisme anti-vieux.
L’initiative du jour en régions : ce Lozérien qui s'est exilé à Dubaï pour concevoir une voiture très haut de gamme.
Il aurait pu, écrit Midi Libre, continuer à dessiner des bijoux dans l'entreprise familiale à Mende. Mais le garçon, aujourd'hui âgé de 35 ans, a choisi une autre voix, celle de la mécanique et du design auto. C'est toujours de l'orfèvrerie, avec en plus, un côté jouet pour grands garçons. Notamment quand Anthony Jannarelly dessine la Lykan, la première voiture de sport conçue par une marque arabe : W Motors, basée à Dubaï.
Dès le départ, le concept était clair : "créer une des voitures les plus chères du monde". L’objectif a été atteint : la Lykan affiche un joli 3,5 millions de dollars à l'achat. La marque fait également parler d'elle, car elle apparait dans le film Fast and Furious.