Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefebvre font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Décembre commence dans quelques jours et c'est la période où pendant que l'on prépare sa liste au Père Noël, on essaie également de penser à ceux qui n'ont pas les moyens de fêter Noël.
C'est la période des dons et des élans de générosité, mais sommes-nous généreux en France ?
Les Français sont de plus en plus généreux.
Le don moyen s'élève à 436 euros pour les personnes imposables et en deux ans, les dons ont progressé de 4%.
D’après le baromètre du syndicat francegenerosites, 41% des dons de l'année dernière ont été faits sur les trois derniers mois de l'année.
Donc oui, c 'est la période où vous êtes certainement très sollicités par de nombreuses associations, comme le Téléthon le week-end prochain.
La fin d'année est d’ailleurs un véritable enjeu pour ces fondations qui pourront financer leurs projets grâce aux dons.
Alors que nous sommes dans une période très morose, c'est l'inverse qui se produit ?
C'est le grand paradoxe car dans ces chiffres qui font du bien, on s'aperçoit que le nombre de donateurs n'a pas varié mais le montant du don oui.
Il y a plusieurs raisons. D'abord grâce au digital, il y a une immense mobilisation sur les réseaux sociaux avec parfois des personnalités qui s’engagent et se mettent en scène comme avec le ice Bucklet challenge. Et les plus jeunes donateurs donnent via leur Smartphone.
Ensuite, selon Cynthia Illouz, la fondatrice du magazine chari T, nous sommes dans un besoin d'agir de se sentir utile.
Une carte de France des régions où l'on donne le plus a d’ailleurs été publiée.
Versailles est la ville la plus généreuse, suivie de Neuilly-sur-Seine, vient ensuite Caluire-et-Cuire dans le Rhône, devant Strasbourg et Antony
Tous les secteurs sont-ils gâtés dans les dons ?
L'aide sociale arrive en tête des collectes, ce sont des associations comme les Restos du Cœur ou le Secours catholique, suivi de la recherche médicale comme la Croix-Rouge, l’Association française contre les myopathies où les dons sont en hausse de 6%.
Il y a également la solidarité internationale comme Médecins sans frontières dont les dons sont en hausse de 5% avec plus de 170 millions d'euros récoltés.
La petite surprise est pour le secteur de l'environnement et notamment les dons pour préserver un patrimoine naturel.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Albert le magnifique de Brigitte Benkemoun aux éditions Stock
Il s’agit d’une une enquête familiale.
De la journaliste Brigitte Benkemoun. Depuis toujours, elle entendait parler de son arrière-grand-oncle, Albert Achache. Sa grand-mère lui parlait du destin incroyable de cet homme né en Algérie à la fin du XIXème. Un aventurier qui décide un jour de tout quitter pour tenter sa chance à Nice et tout recommencer à zéro. Bien lui en a pris, il va faire fortune sur la côte d’azur dans les années 20. Brigitte Benkemoun entend parler d’un de ses amis aussi, un diamantaire de Monte Carlo, un certain monsieur Roux, mais tout le monde a oublié son prénom. Quelques photos ont survécu, avec des bords blancs dentelés. On sait aussi qu’il est mort à Auschwitz. "Et tu sais qui l’a dénoncé", radote la grand-mère. Il faut toujours répondre non, précise Brigitte Benkemoun. "C’est ce monsieur Roux !" et voilà, c’est à peu près tout ce que l’on sait de lui.
L’arrière-petite-nièce a donc voulu en savoir plus ?
Exactement. D’autant qu’en cherchant le nom de son aïeul sur le mur des noms du mémorial de la Shoah, elle trouve son nom complet à sa mort : Albert Achache-Roux ! Comment est-ce possible qu’il ait pris le nom de l’homme censé l’avoir dénoncé. La curiosité de la journaliste est à son comble. L’enquête peut commencer. Elle contacte une vieille tante niçoise, Girogina, qui a connu Albert, elle discute un peu de l’aïeul par téléphone, Brigitte lui promet de venir la voir à Nice pour en savoir plus, mais Giorgina meurt avant d’avoir pu confier plus de renseignements à sa petite-nièce. Brigitte Benkimoun va donc chercher partout : dans les archives, en ligne, dans les journaux, partout. Elle voyage, elle cherche et elle va trouver. Parfois elle déterre des secrets enfouis, elle fait des découvertes très surprenantes voire déroutantes.
Elle dresse le portrait de cet oncle Albert dont on se fiche un peu a priori et auquel on finit par s’attacher sincèrement au fur et à mesure du récit. D’une certaine manière, elle lui redonne vie et fait de cette histoire familiale, une histoire universelle.
Albert le magnifique donc, un roman vrai de Brigitte Benkemoun, chez Stock
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, des gestes qui sauvent.
Des gestes que de plus en plus de personnes veulent apprendre selon le Courrier de l'Ouest. Exemple à Angers, où 540 personnes se sont présentées il y a 15 jours pour une initiation au secourisme organisée par les pompiers.
Des gestes parfois tout simples comme l'installation de détecteurs de fumée. La Presse de la Manche raconte ce matin comment une famille est parvenue dimanche soir à échapper aux flammes à Diguleville, près de Cherbourg. Le feu s'est déclenché dans la buanderie et les quatre détecteurs installés en plusieurs endroits de la maison les ont rapidement alertés.
Parfois, c'est aussi la simple vigilance qui peut sauver. Récit dans Midi Libre d'une catastrophe évitée de peu. À Clermont l'Hérault, mardi dernier, l'école a été évacuée, la toiture menaçant de s'effondrer. Les parents d'élèves dénoncent l'immobilisme des élus, alors que la vétusté de l'édifice était depuis longtemps dénoncé.
La personnalité du jour, une jeune pharmacienne.
Qui dénonce l'abus de médicaments dans les maisons de retraite. Pour Céline Gaihier, docteur en pharmacie à l'hôpital Saint Louis à Paris et formée à Nancy, il y aurait un lien entre surmédication et chutes. C'est tout l'objet de sa thèse relayée dans le Républicain Lorrain. Pour aboutir à ces conclusions, elle s'est basée sur un stage effectué en Ehpad. En neuf mois, 239 chutes recensées pour 98 patients pour une moyenne d'âge de 83 ans. Nombre de médicaments prescrits : 7.8 dont plus de quatre à risque. Antihypertenseur, antidépresseurs ou encore anxiolytiques... Sachant que dans un cas sur cinq, les patients qui ont été victimes de chutes avaient reçu dans le mois précédent un nouveau traitement. Ce qu'il faut dit la pharmacienne, c'est donc plus souvent réévalué les prescriptions et les adapter.
Quand on sait que d'ici 2020, les personnes de plus de 65 ans représenteront près d'un tiers de la population, c'est aussi un réel enjeu de santé publique.