Le marché de l’Art qui cartonne, Questionnaire de Max Frisch, Sempé à New York et les tables pour Noël

7:25
  • Copié
SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Le marché de l'art se porte bien en France et la croissance est au rendez-vous.

Effectivement, pour les trois grandes maisons de vente française (Christie’s, Sotheby's et Artcurial), qui ont toutes progressé par rapport à l’année dernière.
Christie’s, maison leader, a connu une hausse de son chiffre d’affaire de 4,2% par rapport à l’an dernier.
Sotheby s France connaît sa meilleure année de tous les temps avec 220 millions d’euros de chiffre d’affaire, tandis qu’Artcurial enregistre une augmentation de 10%.
Tout cela dans un contexte mondial de forte baisse.
Donc aujourd’hui c’est clair, Paris est la place la plus dynamique dans le monde.

Comment ca s explique si ça baisse partout ailleurs ?

D’abord en France le marché est homogène. C’est à dire que l’on vend de tout. Ça peut être un tableau d'un grand peintre jusqu’à un dessin original issu d'une bande dessinée.
Et puis la particularité de la France, c’est que Paris attire désormais des collections étrangères et pas seulement françaises.
Par exemple, il y a eu une vente d’une collection de peintures classique chinoises qui venait d’Allemagne et c’est à Paris qu'elle a été mise en vente. Ou encore la fameuse vente d’une planche du dessinateur Hergé qui représente Tintin, Milou et le capitaine haddock qui a été vendue à 1,55 millions d’euros en novembre.
Il y a une confiance dans le marché français qui était moins forte il y a encore un an. Cette croissance en France est le résultat d’une baisse sur les marchés américains et anglais.
D'habitude tout se passait à New York et à Londres, mais là-bas ce sont des marchés concentrés sur l’art contemporain et l’art moderne. Selon des experts, le Brexit et les élections américaines ont en quelque sorte immobilisé le marché.

Alors dans cette croissance qui achète de l’art ?

Et bien la nouveauté c'est que l'on est loin très loin du collectionneur âgé.
Cette année, il y a eu 30 % de nouveaux acheteurs, ce qui est énorme.
Dans ces 30%, plus de 33% sont des acheteurs français, beaucoup plus jeunes qu'avant.
Les grandes maisons communiquent sur des ventes record mais s'offrir de l’art, ça peut commencer avec des photos ou des dessins pour quelques centaines d’euros.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Questionnaires de Max Frisch et Sempé à New York

Toujours à la recherche du livre parfait à offrir pour Noël. Deux petits livres qui posent de grandes questions.

Oui. Avec d’abord un tout petit livre. Il est régulièrement réédité, c’est Eva Roque qui me l’a offert. C’est génial. C’est un OLNI, un objet littéraire non identifié. Ça s’appelle Questionnaires, par Max Frisch, grand écrivain suisse de langue allemande.  Il aimait les grandes questions, les questionnaires et les notait dans son journal, sur des bouts de page. Ce tout petit livre (10X12) reproduit ces journaux. Avec en haut de la page, la question, puis le vide en-dessous, pour y répondre, éventuellement.

Quels genres de questions pose-t-il ?

Du genre qui peuvent rester dans la tête et prendre la tête toute la journée. "Etes-vous certain que la conservation de l’espèce humaine, une fois disparus toutes vos connaissances et vous-même, vous intéresse réellement ?" ou "Qui auriez-vous préféré ne jamais rencontrer ?". "Aimeriez-vous posséder la mémoire absolue ?" ou celle-ci, je l’aime beaucoup : "Quand avez-vous cessé de croire que vous deveniez plus intelligent, ou bien le croyez-vous encore ? Indiquez l’âge".

Quel est le second cadeau ?

Encore un vrai cadeau qui fait plaisir, Sempé à New York aux éditions Denoël. Sempé, il peut changer des vies, vous savez. Et lui aussi pose de grandes questions par ses dessins, sur la solitude notamment. Comme dans ce dessin où une toute petite fille danse au milieu d’une gigantesque salle de danse, ou ces deux messieurs installés avec leur trombone devant une piscine, seuls à deux. Il y a des Unes du New Yorker dessinées par Sempé, des dessins dans tous les sens, et un entretien de Sempé aussi. Dans un format compact, très agréable.

Sempé à New York, aux éditions Denoël.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une ce matin, les tables pour Noël.

Presse Océan transformé en livre de recettes ce matin avec les idées des grands chefs de Loire-Atlantique pour un menu de fête : Gambas vapeur au cumin ou lotte rôtie à l'encre de seiche, filet de chevreuil rôti avec sa tarte fine aux cèpes, fromage et poire pochée... Ça fait rêver !
Pour compléter, le Courrier de l'Ouest met à l'honneur ce matin les cavistes d'Angers pour leurs coups de cœur des fêtes, À boire ou à offrir. On y parle rhum d'exception à 70 euros, anjou rouge bio à neuf euros ou Nuits Saint Georges vieilles vignes à 45 euros. Mais c'est toujours avec modération !
Modération aussi pour une boisson, assure Var Matin qui est devenue au fil des ans, une boisson de Noël. La bière locale s'impose sur les tables pour les fêtes. La preuve avec le patron d'un commerce spécialisé qui assure qu'à chaque plat peut correspondre une mousse différente. Et en plus, ça fait marché les productions locales puisque cinq marques différentes sont produites dans le Var. C’est à l'honneur dans les pages de Var Matin.
 
La personnalité du jour vit dans le Jura et va à l'encontre de bien des a priori.

Ou comment des chasseurs décident d'épargner une petite bête. Nous sommes à Crotenay dans le Jura, où un faon est au centre de toutes les attentions. Début septembre, l'animal est devenu orphelin après que sa mère a été percutée par une voiture. À ce moment-là, les habitants du coin ne donnent pas cher de la peau du petit, tout juste âgé de deux ou trois mois. Sauf que ce Bambi est bien plus débrouillard que ce chacun pensait. C'est ainsi que quelques jours plus tard, il réapparait dans un champ au milieu des vaches, broutant à côté d'un veau. Ensuite, c'est un troupeau de chevaux comtois qui l'a adopté. Un joli conte de Noël mais qui a pris ces derniers temps, comme l'écrit l'Est Républicain, une tournure différente. Certains accusent en effet le faon de causer des dégâts sur les pelouses. Ils ont donc saisi l'Office National de la Chasse qui a proposé d'euthanasier l'animal. C'était sans compter les chasseurs du coin qui, eux, ont simplement proposer de transférer l'animal plus loin dans une réserve où la chasse est interdite. Et où il devrait donc être préservé. "Bambi" comme ils l'appellent est un peu devenu leur mascotte. Ils espèrent maintenant recevoir une réponse positive à leur proposition.