Élisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Élisabeth Assayag pour la consommation
À quelques jours de Noël, si vous n'avez pas d'idées de cadeaux à demander au Père Noël, sachez que les box font de plus en plus le bonheur de certains.
Les box sont-elles en quelque sorte de la livraison de produits à domicile ?
Effectivement, ça a été créé en 2010 et ça a révolutionné les grandes théories autour du marketing.
Le principe est simple. Par exemple, vous êtes fan de vins, vous souhaitez en goûter des nouveaux mais vous n'avez pas toujours le temps. Pour répondre à cette demande, la box est la solution puisque votre besoin arrive directement à la maison.
Vous vous abonnez par exemple sur myvitibox.com ou encore sur le petitballon.com et deux bouteilles sélectionnées par un ancien sommelier d'un grand palace parisien vous sont livrées chaque mois à domicile avec des fiches dégustation, le tout à partir de 19,90 euros par mois et sans engagement.
Ce concept s'est développé dans toutes les gammes de produit comme les fleurs ou les produits de beauté (c'est d'ailleurs dans ce domaine que le concept a commencé avec Birchbox aux États-Unis.
La particularité c’est le non-engagement. Vous vous abonnez mais il n’y a pas besoin d'attendre six mois ou un an pour stopper l'abonnement.
On a compris le principe, mais pourquoi ça cartonne ?
Pour plusieurs raisons.
D'abord, quand vous recevez votre box, vous retrouvez votre âme d'enfant.
C’est un peu le Père Noël qui débarque chez vous chaque mois. Plus qu'un colis, il y a souvent une surprise. C'est un peu comme un magazine pour enfant où vous découvrez un jouet à l’intérieur selon un spécialiste du marketing.
Ensuite le prix moyen est de 20 euros par mois et vous avez le sentiment que ce que vous recevez a une valeur plus importante que le prix que vous avez mis, notamment pour les produits de beauté avec des soins nouveaux idem pour les produits gastronomiques et l’épicerie fine.
Dans chaque box, vous avez un petit livret comme un petit journal qui raconte ce que vous avez dedans. Vous avez l'impression d'appartenir à un club privé.
Et puis, dans une période où il y a énormément de choix, ce programme est basé sur la fidélité et le ciblage des consommateurs, du coup, plus besoin de chercher, ça arrive chez vous.
Y a-t-il des box insolites ?
Oui, des box pour votre chien woufbox avec des friandises et des jouets ou encore des box dédiées au couple comme darlingbox.com.
Nicolas Carreau pour Le Livre du jour
Les triptyques de Bosch et Le Caravage par le détail
On poursuit la quête du cadeau parfait pour Noël avec deux beaux livres.
Des beaux livres grâce à de grands peintres. Le premier, c’est celui consacré à Jérôme Bosch, Triptyques, aux éditions du Chêne. Grand format 30 centimètres sur 35 à peu près. Jérôme Bosch, tout le monde connaît sans connaître. C’est ce peintre flamand du 15ème–16ème siècle qui inventait des formes et des personnages incroyables qui ont inspiré jusqu’aux surréalistes du 20ème, Dali en tête. Dans le jardin des délices, notamment, il y a ces êtres grotesques, un peu terrifiant aussi, avec ses visions de l’au-delà ou ses visions de l’enfer…
Mais ce n’est pas exactement un livre ce que vous avez là ?
Effectivement, c’est un livre objet. Il faut détacher le ruban et rabattre la couverture de chaque côté. Et à l’intérieur, il y a donc un vrai livre, signé Guillaume Cassegrain, un spécialiste, qui parle à la fois de la vie de Jérôme Bosch et qui présente les œuvres. Il y a des détails des tableaux, des zooms, des explications, etc. C’est très bien fait, pas de problème, c’est classique. Mais en plus du livre, il y a cinq panneaux à volets, cinq triptyques de Bosch. L’adoration des mages, La tentation de Saint-Antoine, le jugement dernier. Et puis évidemment, le jardin des délices donc. Vous pouvez les manipuler, les regarder dans tous les sens, c’est très appréciable et le prix l’est aussi. Pour ce genre de livre, il faut compter 45 euros.
Quel est le second cadeau ?
C’est plus académique. Il s’agit du Caravage par le détail de Stefano Zuffi chez Hazan. Tout est dans le titre. L’auteur s’intéresse à des détails de l’œuvre du Caravage, comme les serpents sur la tête de la Méduse. Il faut déjà connaître un peu le maitre italien. Ce livre est magnifique, les couleurs, le grain sont très bien rendus. Il est vendu au prix de 40 euros.
Deux livres, deux idées donc, Les triptyques de Bosch et Le Caravage par le détail.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, l'horreur à Berlin.
"Horreur au marché de Noël" titre L'Alsace, dans cette région où les marchés de Noël sont nombreux.
Horreur. Le mot revient dans L'Est Éclair et L'Est Républicain. "Un camion fou tue à Berlin" écrit ce matin Le Courrier Picard.
"Berlin terrorisé" ajoute La Voix du Nord qui rappelle qu'en France, l'opération sentinelle est renforcée pour les fêtes, notamment autour des marchés de Noël. Ainsi dans les Hauts-de-France, 120 soldats supplémentaires sont mobilisés en cette fin d'année. Un dispositif non statique, dans lequel les militaires déambulent en groupe. Le seul département du Nord est l'un des départements les plus couverts par l'opération Sentinelle avec un effectif d'environ 700 soldats.
La personnalité du jour est une famille reconnaissante.
Oui, et qui est passée par tous les états depuis début octobre. C'est vrai qu'aujourd'hui, les parents et leurs sept enfants s'apprêtent à passer Noël ensemble alors qu'il y a un peu plus de deux mois, l'éducatrice qui suit les Schwartz à Plouvara dans les Côtes d'Armor avait menacé de placer les enfants dans un gite d'accueil. Il faut dire que toute la famille vivait à l'époque dans une caravane et un petit chalet au fond du jardin. Les travaux dans leur maison s'éternisent mais la perspective de voir ses enfants à la DDASS pousse Ophélie la maman à lancer un appel sur les réseaux sociaux et auprès de Ouest-France, qui raconte l'histoire aujourd'hui. La famille a dû essuyer quelques insultes, mais elle a surtout reçu énormément de soutiens. De nombreux bénévoles ont répondu à son appel. L'un a même fermé son entreprise pendant une semaine pour donner un coup de main. Et la transformation est spectaculaire. Les murs de placo sont désormais peints. Le sapin de Noël, le canapé et la télé ont trouvé leur place dans le salon. Cuisine, salles à manger et plusieurs chambres sont aussi terminées. Les travaux reprendront en janvier avec une association, Les Bâtisseurs de l'espoir, avec laquelle les Schwartz espèrent, une fois les travaux terminés, aider d'autres familles dans la même situation.