Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et François Geffrier font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
À deux jours du début des soldes d'été pour la majeure partie de la France, un Français sur deux compte en profiter.
D'après une enquête de l'institut Yougov, plus de la moitié d'entre nous compte profiter des bonnes affaires pendant ces soldes d'été. Même si le budget moyen annoncé est en légère baisse par rapport à l'été dernier avec 318 euros en moyenne.
Les principales raisons de cette légère baisse c'est d'abord une diminution des revenus. On a moins envie de dépenser à l'occasion des soldes car les revenus ont baissé. Pour un tiers des personnes interrogées, c'est aussi parce que les dépenses courantes de la maison ont augmenté. Pour 18% des personnes interrogées, il y a tellement de réductions toute l'année que les soldes ont fini par perdre leur saveur.
Que va-t-on chercher pendant cette période de rabais ?
D'abord il y a une telle ambiance de la bonne affaire que même si vous ne comptez rien acheter il n'est pas rare ni difficile de se laisser tenter. C'est quasiment irrationnel, il y a comme une dimension mimétique dans la période des soldes.
On se dit qu'il y a forcément une bonne affaire !
Et cette année parmi les raisons qui pourraient nous laisser succomber c'est la fameuse réduction exceptionnelle avec des moins 60 à moins 70% dès la première semaine.
Parmi les produits les plus achetés, on retrouve les vêtements ainsi que les chaussures.
Alors évidemment tout se passera essentiellement dans les magasins physiques mais les soldes en ligne s'imposent à chaque saison un peu plus.
Les soldes avec les promotions privées vont-ils durer ?
En tout cas chaque année le nombre de Français qui pense faire les soldes diminue. Selon un DRH, il y a de moins en moins de jours de RTT posés pour le premier jour de soldes.
Ce n'est donc plus un énorme rendez-vous pour les consommateurs. Entre les ventes privés ou le black friday tout est en promo tout le temps. En revanche pour les commerçants, cela reste une période attendue qui représente en moyenne 30% du chiffre d'affaire annuel.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Tokyo de Gaspard Walter aux Éditions de la Martinière
On voyage direction le Japon !
Tokyo, en particulier. Avec ce livre : Ticket to Tokyo tout simplement, aux éditions de la Martinière. On appelle ça un "beau-livre". Là, on peut dire un "très beau livre". La couverture, c’est une table d’un restaurant, dans une petite rue manifestement, avec un pot rempli de baguettes au-dessous d’idéogrammes japonais… déjà on y est. Et on a encore 200 photos pour s’y plonger.
Parce que c’est un livre pratiquement que de photos ?
Oui par le photographe Gaspard Walter. Et comme il dit, ce livre n’est pas un guide, c’est un voyage. Au sens où rien n’est en ordre. Pas d’itinéraire précis, pas non plus de rendez-vous particulier. Ce sont des instantanées de la ville. Et ça la rend d’autant plus accessible. Des photos du métro par exemple, tenez. Pas les images habituelles du métro bondé avec des gens chargés de pousser les voyageurs pour fermer les portes. Non. Juste un soir comme un autre à Tokyo. On visite le quartier Shinjuku aussi et ses gigantesques mosaïques de publicités lumineuses. Les petites rues sombres avec de petits restos de part et d’autre. Des arrières cuisines un peu crades.
C’est le Tokyo loin des sentiers battus ?
C’est ça. Gaspard Walter dispute par exemple une partie de jeu vidéo (le jeu Metroid pour les connaisseurs) avec un type du coin. On traine dans des parcs incroyables, on visite des temples… Et alors, c’est essentiellement des photos, oui, mais il y a aussi de petits textes, comme un carnet de voyage. Des ressentis, des situations, comme celle-ci : "J’ai mon sac sur les genoux, mais la patronne me demande de le mettre sous la table, et de m’asseoir sur le coussin, et de lire la brochure, et de prendre une photo et de passer commande. Elle ne dit pas : "s’il vous plait", ni "Pourriez-vous ?", elle pointe du doigt, elle exige, elle hoche la tête. Je m'exécute". Tout ça pour boire une bière verte, au gout de feuille morte nous dit-il. Il dort aussi dans un capsule hôtel. Des sortes de clapiers à lapins, de petites cases où l’on a juste la place de s’allonger. Au plafond, une petite télé, une radio et c’est tout. Dernière image : le temple de Gotokuji peuplé de centaines de petites statues de chats. Vous savez celui qui lève la main d’un air de dire bonjour ou au revoir. C’est impressionnant, complètement incongru et beau finalement. C’est le Japon…
Et pour continuer la balade, Ticket to Tokyo donc aux éditions de la Martinière.
François Geffrier pour la presse quotidienne régionale
À la Une : se baigner, oui, mais pas n'importe comment !
Le journal Le Progrès alerte sur ces "Baignades à hauts risques", c'est sa Une ce matin. Malgré deux noyades depuis un mois sur les berges du parc de la Feyssine, certains continuent de braver l’interdiction de la baignade dans ce secteur. Le décor est bucolique et les eaux sont calmes en apparence, explique un colonel des pompiers. Mais les courants sont importants et la profondeur immédiate.
On reste dans la baignade avec la Une de la Charente libre : Piscines : coups de chauds dans des résidences privées, voilà le titre du journal. Des piscines sont régulièrement "squattées" dans des résidences privées. Les habitants ne savent plus comment gérer le problème. À Angoulême, une altercation a mal tourné.
Et puis la Une du Courrier de l'ouest. Temps chaud et sec, nos cours d’eau ont soif. De nombreux départements connaissent des restrictions départementales.
Même sujet de préoccupation à la Une de l'Eclair des Pyrénées : l’eau au compte-gouttes, peut-on lire ce matin.
La personnalité du jour, c'est un monsieur à moins que ce soit sa voiture la vraie star.
On peut lire cette histoire dans Le Républicain Lorrain. Il recouvre son Ami 8 de pièces de cinq centimes ! Un artisan de Champigneulles a redécoré toute la carrosserie de son véhicule de milliers d’anciennes pièces de monnaie disparues avec le passage à l'Euro, il y a 15 ans maintenant. Et donc ce sont des pièces de cinq centimes de Francs dont on parle ! Vous sauriez encore dire à quoi elles ressemblent ? Et bien ce sont des pièces jaunes avec un gros chiffre cinq d'un côté, et une Marianne de profil de l'autre, avec écrit République française.
Ce monsieur collectionneur, s'appelle Jean-Christophe Thomas, plombier chauffagiste de 50 ans à Champigneulles, en Meurthe-et-Moselle. Et il possède donc une Citroën Ami 8.
Tout est parti d’une farce et d’une démarche sans la moindre prétention, afin de se défaire d’un vieux stock de centaines de pièces de cinq centimes de francs. Collectionnées depuis l’enfance, elles étaient devenues inutiles depuis le passage à l’euro.
Une idée en forme de pari, un peu de colle, et hop, début de l’aventure, relayée par un article de L'Est républicain, et une première présentation de sa voiture. "L’article du journal a eu un effet de détonateur", s’étonne encore aujourd’hui Jean-Christophe Thomas.
"J’ai reçu de nombreuses lettres très touchantes de particuliers qui m’envoyaient, sous enveloppe, des pièces de cinq centimes de francs pour "participer à l’aventure" me disaient-ils. Parfois, on m’en déposait sans un mot dans la boîte aux lettres. Des jeunes, des moins jeunes, avec des petits mots très émouvants".