Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
On achète de plus en plus sur internet, les ventes en ligne ne cessent de progresser avec un nouveau bond de 15% d'après le dernier bilan de la Fevad, la Fédération du E-commerce.
Est-ce que tous les secteurs sont concernés ?
Oui car tous les secteurs ont développé leur site en ligne.
Le nombre de sites marchands a été multiplié par 10 en 10 ans et le prix moyen d'achat est de 75,5 euros, il est en légère baisse mais il y a beaucoup de transactions.
Parmi ces sites, il y en a cinq qui restent en tête, il s’agit d’Amazon, C discount, la Fnac, Ebay et voyage sncf.com.
Les ventes depuis les téléphones portables représentent 27% des achats en ligne et acheter sur internet n'est plus du tout réservé aux jeunes.
L’achat en ligne a conquis toutes les catégories d'âge puisqu’il y a même certains médecins qui affirment que le commerce électronique facilite l'autonomie des personnes âgées.
Tous les secteurs sont concernés, mais mention spéciale pour les sites de vêtements.
Effectivement parce qu’entre juillet 2015 et juin 2016, en un an, c’est sur les marchés du prêt-à-porter féminin et de l’enfant que les ventes en ligne ont le plus progressé.
L’homme est un peu à la traîne car ces messieurs ont encore besoin de conseil et d’essayer en cabine avant de se décider à acheter.
Pour les consommatrices, c’est la lingerie qui est en tête, ce qui peut paraitre normal aujourd’hui mais ce n’était vraiment pas gagner.
Il y a 10 ans, les experts affirmaient que ça ne marcherait jamais, vous vous rendez compte acheter des vêtements ou des chaussures sans essayer?
Mais la vitesse de rotation des collections, la personnalisation des offres puisqu’Internet vous connait mieux que vous même et anticipe vos désirs, les multi promotions et les retours gratuits ont démontré que c'est un nouveau mode d'achat qui facilite la vie quotidienne.
Ça ne s'était jamais vu de revenir avec sa paire de chaussures dans un magasin et se faire rembourser.
Avec ces sites en ligne, on a l'impression qu'on en sait autant voire plus que les vendeurs aujourd'hui.
Selon un expert, il n'est pas rare de passer son dimanche après-midi à comparer les prix d'un produit pour dénicher la meilleur affaire, c'est devenu quasiment un loisir.
Les consommateurs regardent les avis et les retours d'expérience. L’acheteur devient à son tour vendeur sur les sites comme Ebay ou le bon coin mais il faut faire attention aux hyper-consommateurs.
Le fait de pouvoir acheter 24h/24 peut entrainer des achats compulsifs surtout grâce aux facilités de paiement puisqu’on n'a presque plus l'impression de dépenser de l'argent.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Haut Domaine de Dan O’Brien aux éditions Le Diable Vauvert.
Le roman du jour nous emmène dans les grands espaces américains.
Avec Dan O’Brien, l’auteur de Haut Domaine, publié au Diable Vauvert. Ce n’est pas un écrivain comme les autres, c’est un type fascinant. Il n’a pas loin de 70 ans, il a toujours écrit sur la nature et les grands espaces. Mais il est aussi propriétaire d’un ranch dans le Dakota du sud, au milieu de nulle part, où il élève des bisons.
Que raconte son dernier livre ?
C’est un recueil de nouvelles contenant 10 histoires avec un point commun. L’une d’entre elles, Haut Domaine, qui donne son titre au recueil, raconte l’histoire de Willy Herbeck, par exemple, une vraie tête de lard, propriétaire d’un grand terrain de plusieurs hectares. Un jour, un agent de l’État vient lui annoncer qu’il va acheter son terrain 10.000 dollars pour construire dessus un tronçon d’autoroute. C’est ça ou il sera exproprié. C’est un bon prix, mais pour Willy, c’est hors de question. Il va tenir un siège pour protéger son territoire. Dans la nouvelle L’hiver du chat, on change d’ambiance, c’est un jeune garçon qui vit seul avec son père et qui doit protéger des oiseaux rares d’élevage contre un chat qui ne rêve que d’une chose : les manger !
Leur point commun c’est le territoire ?
Exactement. C’est un grand poème sur la terre. Sur les "étendues paumées de céréales et de pâtures" comme l’écrit Dan O’Brien quand il parle du Nebraska : "Pauvre terre, dit-il. Au centre d’un continent. Aussi loin que possible de l’océan, où la pluie commence en été et la chaleur empiète sur l’hiver. Un territoire immense dans lequel les hommes se sentent petits. Pas de clôtures, les vaches se mélangent. Et chaque année, aussi sûr que l’herbe verdit, on rassemble le bétail". Voilà. Et sur ces grandes terres, Dan O’Brien nous raconte des tranches de vie, rythmées par les saisons, avec un phrasé de cowboy. C’est superbe. Le seul problème de ce livre, c’est que ça donne envie de tout quitter pour s’installer dans les grandes plaines. On le lit comme on prend une grande inspiration d’air pur.
Haut domaine au Diable Vauvert pour respirer un peu.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, on retourne à l'école.
Ou au moins on essaie parce qu'apparemment, la rentrée n'a pas été sereine pour tout le monde.
En Lot-et-Garonne, à Beauville, des parents ont décidé de mettre leur école en vente sur Internet pour sauver leurs classes. La mise à prix est de 10 euros raconte ce matin la Dépêche du Midi.
En Savoie, le Dauphiné Libéré pointe un bug sur la formation, comme une illustration des difficultés de la révolution numérique sur le banc de l'école. En effet, dans le département, les établissements disposent de vidéoprojecteurs dernier cri mais le problème, c'est que les profs n'ont pas été formés à leur utilisation.
Quant à la fac, le pompon revient à l'université de Reims. C'est l'Union qui raconte que les étudiants en psycho à distance ont été informés trois jours avant la rentrée que la filière fermait. Ils se retrouvent donc le bec dans l'eau parce que dans la plupart des facs, les inscriptions sont closes depuis la fin du mois de juin.
La personnalité du jour en régions : c'est un duo qui a fait preuve d'un rare sang-froid.
Mardi dernier, dans les couloirs du lycée Chopin à Nancy, Louis et Lucas ont tout simplement sauvé la vie d'une de leur camarade. Jessyka, 15 ans, est allongée par terre, foudroyée par un arrêt cardiaque. C'est là, raconte l'Est Républicain, que l'intervention des deux élèves de terminale va être décisive. À deux, ils entament un massage cardiaque pendant que les secours sont prévenus et que le défibrillateur de l'établissement leur est amené. Pendant sept minutes, ce sont eux qui s'occupent de la jeune fille jusqu'à ce que les pompiers prennent le relais. Saluant au passage le sang-froid des deux élèves qui apparemment ne se sont pas trompés de voie : Louis veut devenir urgentiste et Lucas, pompier. N'empêche leur geste est une bonne piqure de rappel de l'importance de la formation aux premiers secours. En situation d'arrêt cardiaque, chaque minute perdue explique un urgentiste de Nancy, c'est 10% de chance de survie en moins.