Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.
Nicolas Carreau, vous nous raconter ce matin une histoire qui fait peur !
Je m’adresse, oui, à tous les lecteurs de Dracula de Bram Stoker ! Ou à ceux qui ont vu le film de Coppola. Si vous vous rappelez bien, le comte Dracula quitte son château de Transylvanie pour se rendre à Londres. Mais bien sûr, il ne se déplace pas comme n’importe quel voyageur puisqu’il ne peut pas s’exposer à la lumière du soleil, c’est bien connu. Alors, il est enfermé dans une caisse pleine de terre de son pays à fond de cale d’un navire, comme une marchandise. Sauf que la nuit, évidemment, il en sort pour se nourrir tout ça n’est pas raconté dans Dracula. On voit juste arriver le navire dont l’équipage a été décimé. Le capitaine a été retrouvé mort les mains liées au gouvernail par la seule chose qu’un vampire n’aurait pas osé toucher : un chapelet.
Mais c’est raconté dans ce roman, c’est ça ?
Exactement ! L’auteur est Mexicain, il s’appelle José Luis Zarate. Et le roman s’intitule : La glace et le sel, chez Actes Sud. Et effectivement, il s’agit du récit – glaçant, évidemment – de la traversée du comte Dracula. Et de ce qu’il advint de l’équipage… Des phénomènes étranges qui ont commencé la nuit venue à bord du Demeter, le fameux navire. La disparition inexpliquée des rats d’abord. Et puis cette brume qui se répand et ondoie sur le sol de la cale. C’est bizarre quand même, c’est le capitaine qui raconte les événements et ses états d’âmes. Il se trouve que le capitaine est homosexuel. Et comme dans toute bonne histoire de vampire, la peur se mêle au désir. Je vous laisse découvrir la suite. Mais évitez de lire ce livre seul, la nuit, sans ail ni crucifix à portée de main quand même.
La glace et le sel donc chez Actes Sud. Merci Nicolas