Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.
Nicolas Carreau, aujourd’hui, vous nous racontez la petite histoire de Versailles
Petite mais trépidante, petite au sens noble. Avec ce livre : Versailles au temps des rois, chez Tempus, signé G. Lenôtre. C’est le pape de la petite histoire, le maitre de l’anecdote et du récit incroyable, mais vrai. C’est un peu Franck Ferrand, si vous voulez, mais lui a sévi au début du XXème.
Et que nous raconte-t-il ?
Alors, tout y passe. Ça va de la grande fête donnée par Nicolas Fouquet à Vaux-le-Vicomte et qui rendit Louis XIV fou de jalousie. Le récit se termine ainsi : "dès le printemps suivant, Versailles commençait à sortir de terre". L’histoire de la pauvre Louise de la Vallière aussi, aimée du roi puis rejetée par lui.
Que des grands personnages
Pas seulement. Il y a aussi des portraits de gens moins connus, voire inconnus aujourd’hui, mais toujours hauts en couleurs. Mais mon chapitre préféré dans ce livre s’intitule : rien.
Une page blanche ?
Pas vraiment. Vous savez que Louis XVI tenait son journal. Il y notait son quotidien, mais aussi le compte-rendu de ses chasses, des comptes personnels, etc. Le 14 mai 1770, par exemple, il rencontre pour la première fois Marie-Antoinette. Voici ce qu’il écrit. "Entrevue avec Mme la dauphine, le 16, mon mariage, appartement dans la galerie, festin royal à l’opéra. Le 23 : monté à cheval avec la dauphine." Bon, il s’en fiche un peu pour dire vrai. Mais le 14 juillet 1789 – je ne sais pas si la date vous dit quelque chose ?
La prise de la Bastille !
Voilà. Eh bien, le 14 juillet 1789, Louis XVI note dans son journal ces quatre lettres, terribles quand on connait les circonstances : rien. Mais ça ne veut pas dire que le roi était insensible au mouvement de révolte. Il ne marque rien, mais il parle du résultat de la chasse ! Mais l’anecdote est trop belle, elle est restée dans les mémoires.
Et dans ce livre de G. Lenôtre donc : Versailles au temps des rois. Merci Nicolas.