Chaque samedi, Bernard Poirette vous fait découvrir ses coups de cœur en matière de polar.
Tous les auteurs vous le diront : un bon livre, c’est d’abord et avant tout une bonne histoire. Au-delà, ça devient un excellent roman par la grâce et le talent de l’auteur. Jeffrey Archer n’en manque pas et c’est peu dire ! Le New York Times estime que "c’est un conteur de la trempe d’Alexandre Dumas" !!
Voici donc Alexandre, adolescent surdoué dans le Leningrad de 1968. Son père est assassiné par le KGB. Son crime : avoir voulu créer un syndicat libre de dockers. Alexandre et sa mère Elena réussissent à fuir l’URSS. Deux cargos sont en partance pour ces passagers clandestins. Destination Londres ou New York. Il s’agit de se cacher dans la bonne caisse. Ça se joue à pile ou face. Et ce sera les deux. Là est la formidable idée de Jeffrey Archer. Il mène deux récits de front : les aventures d’Alex en Amérique, promis à devenir un financier hors pair, sa maman débitant des pizzas que toute la ville s’arrache.
Et le destin tout aussi flamboyant du même Alex – Sacha, en russe – dont le talent politique le mènera à la chambre des Communes pendant que maman régale le tout Londres dans ses restaurants étoilés. Bien entendu, ces deux vies vont finir par se confondre à l’occasion d’un retour en Russie aussi extraordinaire que tragique et dont je vous laisse l’entier plaisir de la découverte. Je me suis régalé.
Pas seulement parce que ce qui est Russe m’est cher. Mais aussi et surtout car nous avons là un magnifique roman, stricto sensu. Une histoire inventée de toute pièce et maitrisée de bout en bout par ce diable d’écrivain qu’est Jeffrey Archer. C’est malin, drôle, palpitant. Et remarquablement écrit. Aucune raison de s’en priver. "A pile ou face" de Jeffrey Archer, vient de sortir aux éditions les Escales.