Chaque samedi, Bernard Poirette vous fait découvrir ses coups de cœur en matière de polar.
Yaniv Meidan débarque à Charles de Gaulle du vol El Al de Tel Aviv. C’est un technicien venu à Paris avec cinq collègues pour un congrès. Passé la douane, il se dirige résolument vers une blonde renversante en uniforme rouge, qui semble l’attendre. Tous deux disparaissent dans un ascenseur de l’aérogare. Exit le jeune Israélien, pas destiné à réapparaitre vivant. Sauf que… il y a eu erreur sur la personne. La cible des kidnappeurs, sur le même vol de Tel Aviv, s’appelle Vladislav Yerminski. C’est un espion de Tsahal, venu en France pour une mission uniquement personnelle et pas du tout officielle.
Il file tout droit à son hôtel de l’Opéra et disparait des radars. Notamment ceux de ses poursuivants, une mafia chinoise prête à tout pour récupérer un disque dur très compromettant. Sur ses traces également, un commissaire de police français à l’ancienne et deux limiers israéliens de la très secrète et très technologique unité 8.200. C’est l’une des nombreuses officines de renseignements censées protéger l’Etat hébreu de ses multiples ennemis.
Et c’est parti pour 400 pages de cavalcade effrénée, soldée par une douzaine de morts en 24 heures tout rond. On se laisse très plaisamment embarquer par les héros de l’histoire, en particulier les deux agents de l’unité 8.200, Oriana Talmor et Zeev Abadi, qui feraient sans doute d’excellents personnages de film d’action. Tout cela est très divertissant et très bien documenté par Dov Alfon, désormais journaliste mais qui fut espion dans une autre vie. Il ne s’en cache pas mais on l’aurait de toute façon deviné à la lecture de "Unité 8.200", de Dov Alfon, paru aux éditions Liana Levi.