Alors que le réchauffement climatique inquiète le monde entier, la Chine inaugure "Daxing", un nouveau méga hub qui va devenir le plus fréquenté au monde.
Alors que l’avion est diabolisé et que l’empreinte carbone est le nouveau tabou des vacanciers, Pékin inaugure ce lundi un nouveau méga hub qui va devenir le plus fréquenté au monde.
Retenez ce nom : Daxing ! 700.000 m2, soit l’équivalent de 70 stades de foot côte à côte. Un seul terminal en forme d’étoile mais gigantesque pour supporter la croissance effrénée du trafic aérien mondial qui va doubler dans les deux prochaines décennies pour atteindre huit milliards de passagers et 40.000 avions en activités en 2040. Ce sont des chiffres astronomiques. L’Asie accapare déjà un tiers de ce trafic. Dès 2025, la Chine devrait doubler les États-Unis et prendre le leader ship de l’avion dans le monde.
Les émissions de Co2 vont alors exploser alors que l’aéronautique pèse déjà entre 3 et 4% des émissions de gaz à effet de serre. L’avion doit faire sa révolution, c’est une question de survie et d’image.
L’avion silencieux et propre c’est pour quand ?
Ce n’est pas pour demain hélas. Car faire voler 400 passagers entre Paris et Tokyo sans kérosène ce n’est pas gagné sachant qu’une Tesla électrique n’arrive toujours pas à boucler un Paris-Lyon d’une seule traite.
Chez les constructeurs d’avions, le zéro émission est une obsession. Airbus parie même sur 2030 pour faire voler son premier appareil à l’empreinte carbone nulle avec 100 passagers à bord.
Comme pour les voitures, les batteries sont à la fois le défi et le casse-tête technologique. Aujourd’hui, si on devait équiper électrifier un A320, il faudrait 120 tonnes de batteries. Du coup, il ne pourrait plus décoller. Les avionneurs investissent donc des sommes colossales pour mettre au point une batterie plus légère, plus endurante et aussi plus écologique car elles sont très gourmandes en métaux très rares comme le lithium dont l’extraction minière est polluante.
Ce qui semble plus probable c’est de voir à court terme voler des petits avions sans émission.
Des prototypes électriques (type jet privé) transportant de un à 10 passagers existent déjà chez Boeing, Airbus et Safran. Il s’agit d’avions autonomes (sans pilote donc), à décollage et atterrissage vertical. En fait, ce sont des avions-taxi pour courts trajets en ville afin d’éviter les bouchons en silence et sans polluer. Ça devrait être en service avant les voitures autonomes dont on nous rabâche pourtant les oreilles depuis bien plus longtemps.