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Gastronomie, loisirs... Chaque week-end à 6h38, Marion Sauveur et Vanessa Zha vous présentent un produit, un producteur et tous les bons plans pour re(découvrir) une région ou d'un département. Direction ce samedi dans l'Eure-et-Loir et dans les Pyrénées-Atlantiques.

Direction le Château de Maintenon en Eure-et-Loir ce samedi matin Vanessa, pour son spectacle "Le Fabuleux Noël" qui a lieu ce week-end et le week-end prochain.

Exactement, pour la sixième et dernière édition. Un spectacle à succès car doté d'une minutie remarquable, aussi bien pour la mise en scène que la transposition des faits historiques, les décors, les accessoires, les costumes (on compte plus de 20 couturiers) les perruques (près de 25 perruquières sont présentes). En tout, 800 personnes bénévoles sont mobilisées pour faire vivre cette fresque historique, des comédiens jusqu'aux petites mains en coulisses, avec la chantilly sur le gâteau : les voix off de Stéphane Bern et Eve Ruggieri.

C'est une sorte de Petit Puy du Fou en Eure-et-Loir en fait ?

Exactement, sauf que la différence est que vous désormais êtes au cœur de ce spectacle immersif, au milieu de comédiens. Vous revivez l’histoire du château, le siècle de Louis XIV et la vie de sa grande propriétaire La Marquise de Maintenon, Françoise d’Aubigné, qui était vous le savez l’épouse secrète de Louis XIV.

Et cette année, il y a une nouveauté dans le spectacle : Charles Mollet, le créateur et metteur en scène tire le rideau : "La scène de Scarron a été complètement réinventée dans un espace qui a été spécialement crée pour accueillir le public. C'est très immersif parce que le spectateur s'installe à la table de Scarron dans un salon d'esprit et de gaîté et ils vont prendre une collation avec le maître des lieux et toute la compagnie qui accompagnait Scarron, le premier époux de Françoise d'Aubigné, un poète estropié qui l'a un peut élancé avant qu'elle ne se lie d'amour avec le roi Louis XIV."

15 minutes avec Paul Scarron, c'est appréciable. Même si il n’était pas séduisant, il était brillant. Et puis, on notera des nouvelles créations pour le ballet et le chœur dans la Grande Galerie.

Et alors le château, vaut-il le coup d’être visité en journée ?

Evidemment, et surtout son parc. Vous irez là-bas déjà pour les grandes allées de tilleuls qui longent l’Eure, pour l’allée Lenotre et l'allée Jean Racine, qui était un ami proche de Madame de Maintenon. Il a écrit pour elle les deux pièces Esther et Athalie. Autre curiosité : un aqueduc au fond du domaine que l'on le doit à Louis XIV, qui a détourné l’eau de l’Eure pour alimenter les 1.400 fontaines du château de Versailles, la machine de Marly ayant été un échec.

Dessiné par Le Notre et Louvois, cet aqueduc est réparti sur 3 étages et mesure près de 75 mètres de haut, ce qui équivaut à la hauteur des tours de Notre dame de Paris. En 1685, 30.000 ouvriers dont 20.000 soldats débarquent sur le domaine. Mais trois ans après la guerre contre la ligue d’Augsbourg éclate. La construction s’arrête. Louis XIV dédommage Madame de Maintenon pour les désagréments du chantier en érigeant le domaine au marquisat. Dernière intérêt : les jardins à la Française dans lesquels se pose l’hélicoptère du professionnel. 

Vos adresses pour réussir la balade ?

De très belles chambres d’hôtes à la Bergerie de l’Aqueduc. Un petit écrin. Une maison d’artistes : Martina della Rocca est peintre, ancien copiste au Louvre et Jean Philippe Lafont ancien Baryton de l’Opéra.

Marion Sauveur, vous nous emmenez dans le Sud-Ouest.

Sur les terres du kiwi français. Ce fruit kaki et velu, à la chair verte fondante et acidulée fait notre bonheur tout au long de l’hiver. Parce que le kiwi a bien une saison : il est récolté avant les premières gelées fin octobre-début novembre pour être dégusté petit à petit jusqu’au mois de mai. 

Et c’est parfait, puisque le kiwi est riche en vitamines C et couvre les apports journaliers recommandés. 

Le kiwi est un fruit exotique… qui pousse en France depuis longtemps ? 

Ça fait une cinquantaine d’années que deux ingénieurs agronomes ont lancé la culture du kiwi en France. A l’origine, c’est un fruit qui vient de Chine. Il a rejoint les jardins botaniques européens à la fin du XIXe siècle mais comme plante d’ornement. Son succès, comme fruit, a débuté au début du XXe siècle, en Nouvelle-Zélande. Et les 2 ingénieurs français ont choisi le Sud-Ouest de la France, le bassin de l’Adour, pour ses conditions idéales pour la plante.  

Pourquoi le kiwi se sent particulièrement bien dans le Sud-Ouest ? La réponse avec l’un des premiers producteurs de kiwis dans la région. C’est Olivier Dupuy, il est arboriculteur dans le Béarn depuis 40 ans : "C’est une liane. Ça souhaite avoir des terrains profonds légers, c’est-à-dire éviter des taux d’argile trop important. Ça a besoin de beaucoup d’eau à l’inverse d’un arbre fruitier. C’est pour ça que vous allez trouver essentiellement les vergers de kiwis sous nos climats, parce que ça a besoin d’eau, d’une humidité importante. Les plus gros des vergers sont près de la mer. Vous avez cet effet marin qui protège des gelées bien que 2021 il y a eu de gros dégâts". 

Le kiwi est un fruit qui commence tôt à pousser et avec les grosses gelées du printemps, on compte 20% de fruits en moins que les autres années.

Comment on fait pour choisir le kiwi ? 

Le kiwi fait partie des fruits qui continuent de mûrir après la cueillette. Ne les achetez pas trop souples mais laissez-les mûrir avec une pomme dans le compotier. La pomme va dégager de l’éthylène qui va les faire mûrir plus vite. Et comme ça vous pouvez le déguster beaucoup plus souple et plus juteux.

Et ensuite on peut s’amuser à le cuisiner. Avec son acidité, il apporte du pep’s à vos desserts. Par exemple dans une pana cotta. Vous réalisez votre panacotta (crème, lait, vanille, sucre, gélatine). Sur votre panacotta prise au frais, vous allez déposer un coulis de kiwis. Tout simple à faire : des kiwis, un peu d'eau et de sucre compotés dans une casserole. Refroidi… vous ajoutez sur votre panacotta… et un peu de chocolat râpé. Gourmand, frais.

Panacotta au kiwi 

Les ingrédients :

  • 20 cl de crème  liquide
  • 20 cl de lait entier 
  • 1 gousse de vanille 
  • 60g de sucre
  • 3 kiwis 
  • 2 feuilles de gélatine
  • 100g de chocolat

Les étapes de la recette : 

1. Commencer par faire tremper les feuilles de gélatine dans un bol d'eau froide.

2. Dans une casserole, porter à ébullition le lait, la crème, la moitié du sucre. Ajouter les grains de vanille et la gousse. Laisser infuser hors du feu. Au bout de 5 minutes, enlever la gousse de vanille. 

3. Essorer les feuilles de gélatine et ajouter-les dans la casserole, avant de bien mélanger. 

4. Dans des verrines, répartir la préparation lait vanillé avant de couvrir et de mettre au réfrigérateur au moins 4 heures. 

5. Réaliser une compote de kiwis : les couper en dés sans la peau et les mettre dans une casserole avec le reste de sucre et 10cl d'eau. Laisser compoter une 20e de minutes, avant de mixer et de placer au frais. 

6. Au moment de servir, ajouter la compote sur la crème figée. Râper du chocolat noir. Et servir.