Chaque matin, Michaël Darmon a carte blanche pour nous éclairer sur un sujet qui l'a marqué dans l'actualité.
Michaël Darmon remplace Jean-Michel Aphatie du jeudi 28 février au vendredi 1er mars 2019.
Vous cherchez à voir les ministres ces jours-ci ? C’est facile, vous les retrouverez dans les médias. Pourquoi ?
C’est certain, ils ne sont pas au ski. Ce serait mal venu en ces temps de Gilets jaunes mais les ministres explorent les pistes et les domaines médiatiques.
Chacun dans son style : slalom entre émissions, tweets et déplacements, certains en restant sur le fond des dossiers, d’autres encore avec des phrases qui passent tout schuss.
Tous se montrent, beaucoup de ministres courent les médias et c’est un signe avant-coureur.
Un remaniement peut-être ?
Bingo ! En tous cas, c’est ce qui circule dans les couloirs du gouvernement.
Ce remaniement pourrait intervenir fin mars ou début avril afin de permettre aux candidats éventuels aux élections européennes et peut-être municipales de se déclarer.
Rien ne dit encore que cela serait un large rabattage des cartes. Ça commence toujours par deux formules habituelles.
Le remaniement n’intéresse pas les Français, ce sera donc un réajustement technique pour remplacer un ou deux sortants et puis ça dure une semaine.
Les Français adorent ce sport de la politique et un remaniement c’est comme lorsque le coach change la composition de l’équipe.
Sauf coup de théâtre, le portage de l’acte deux du quinquennat post débat devrait être confié à Édouard Philippe qui resterait donc à Matignon.
L’avantage de garder le Premier ministre c’est que cela évitera ainsi de focaliser sur une nouvelle personne et mettra en avant le fond. Le président pourra rester en première ligne et surtout, il n’y aura pas de changement de cap avec Édouard Philippe au grand dam des marcheurs identifiés au pôle progressiste au sein de la majorité. Ceux qui veulent infléchir la ligne politique avec des accents plus marqués à gauche auront peut être de beaux jours de combat devant eux.
Mais attention à la volonté du président de surprendre.
Le lancement de la campagne des européennes c’est Emmanuel Macron qui s’en occupe. On sait qu’il prépare une intervention sur l’Europe et l’Élysée cherche une forme originale.
On avait déjà dit que le président voulait faire une intervention marquante. Il doit éviter de refaire un discours fleuve du type discours de La Sorbonne, ça n’est plus adapté.
Le sujet est aride et il faut mobiliser, les sondages sont au coude à coude.
Une des options envisagée et travaillée depuis quelques semaines, peut-être une émission de télévision en extérieur dans un café avec Emmanuel Macron qui répondrait à des questions d’européens dans le style qu’il affectionne celui des grands débats. Des professionnels de la télévision y travaillent.
Il faut savoir que ce ne serait pas la première fois que le chef de l’État serait dans cette configuration.
Dans le documentaire sur la France un an après l’élection présidentielle réalisé par Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil, on pouvait voir cette scène étonnante tournée au milieu des consommateurs d’un café à Francfort avec les deux réalisateurs s’entretenant avec Emmanuel Macron qui parlait de son projet pour la France. C’était en octobre 2017.
Pour parler d’Europe, Emmanuel Macron pourrait s’inspirer de cette expérience.
Mais à l’Élysée, on se refuse à tout commentaire sur le sujet. Des sources confirment officieusement qu’un tel projet est bien envisagé mais que le président n’a pas encore tranché.
Le dispositif et le lancement de la campagne sont entourés du plus grand secret mais une chose est certaine, le seul directeur de la campagne est bien Emmanuel Macron.