Chaque matin, Michaël Darmon a carte blanche pour nous éclairer sur un sujet qui l'a marqué dans l'actualité.
Hier, François de Rugy a sauvé son poste de justesse en s’engageant à payer chaque euros contesté. Mais est ce suffisant pour calmer cette crise ?
Il faut savoir qu’il a mis du temps avant d’arriver à cette décision. Depuis le début de cette affaire, selon nos informations, des proches lui avaient conseillé de rembourser, mais le ministre a refusé. Alors Matignon l'a convoqué : c’était ça ou la porte. En espérant que d’autres affaires ne soient pas révélées. Or, le feuilleton continue...
La question aussi, c'est pourquoi lui ? François de Rugy fait visiblement l’objet d’une offensive contre sa personne. Il faut dire qu il s’est fait beaucoup d’ennemis surtout lors de son passage à l'Assemblee nationale. Et certains ont manifestement décidé de passer à l’acte
La gestion a été rapide par Matignon. Ça n’a pas traîné...
Le gouvernement avait en tête un calendrier. Il y a un an, c’était l’affaire Benalla qui commençait et elle avait été très mal gérée par une équipe élyséenne déstabilisée qui a accumulé les erreurs. Pas question de recommencer un été de calvaire médiatique. Et Matignon veut démontrer que les décisions ne traînent pas.
Tout de même les mois de juillet sont compliqués pour l’exécutif...
C’est vrai. Il y a un an presque jour pour jour Emmanuel Macron perdait le contrôle du tempo. Puis Le maître des horloges à couru après la montre. Affaire Benalla, remaniements sous la contrainte, 'gilets jaunes'. Avec le grand débat, il a lentement repris la main. Et puis, juillet est revenu : c’est l affaire de Rugy avec tensions à l’intérieur de LREM, au moment où le gouvernement impose l'écotaxe billets d’avions, que l'homéopathie est déremboursée et que se prépare pour la rentrée la réforme des retraites. C'est donc certain que les homards ne sont pas digestes
Tout l’hiver, les "gilets jaunes" ont attaqués les élites et leurs privilèges. Le sujet est donc potentiellement explosif. C’est pourquoi de Rugy est un ministre en sursis.