À propos
Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce lundi, Virginie Phulpin revient sur la victoire des Bleus face à l'Espagne en finale de la Ligue des nations.Un nouveau trophée pour l’équipe de France de football. Les Bleus ont remporté la Ligue des Nations en battant l’Espagne, deux buts à un ce dimanche soir en finale à Milan. Ça fait du bien après un Euro raté. Mais Virginie Phulpin joue les rabat-joie en disant "oui mais". Oui mais quoi ?Virginie Phulpin est raccord avec le jeu de l’équipe de France. Une mi-temps vide, une mi-temps pleine, c’est la mode des Bleus. On l’a vu contre la Belgique jeudi, et à nouveau hier face à l’Espagne. Vide et pleine, un peu comme leur année 2021 aussi. Une claque à l’Euro en juin, et le bonheur retrouvé lors de cette ligue des nations où les Français ont battu les meilleures équipes européennes.Un trophée qui réchauffe les cœurs et les esprits. Mais on ne sait même pas comment appeler les Bleus ce matin. Champions d’Europe ? C’est déjà pris… Champions d’automne peut-être. Reconnaissons-le, on n’a pas trop l’habitude de gagner une compétition au mois d’octobre. On fête normalement nos héros sous le soleil de juillet plus que sous nos plaids. Mais il va falloir s’y habituer.La prochaine coupe du monde aura carrément lieu en hiver au Qatar. Il n’y a plus de saisons dans le football. Il n’y a même plus vraiment de calendrier. Qui peut dire ce matin quel est l’avenir de cette Ligue des Nations ? La FIFA fait tout pour mettre en place sa coupe du monde tous les deux ans. Est-ce que ça fera disparaître la Ligue des Nations ? Ou au contraire est-ce que la FIFA va s’appuyer sur son succès pour répéter qu’on a bien besoin de vraies compétitions plus souvent ? On ne sait pas sur quel pied danser après cette victoire bleue.Le "oui, mais", c’est aussi parce que l’équipe de France joue sur courant alternatif.Ce qui est pratique avec les Bleus, c’est que vous pouvez coucher tranquillement les enfants, finir votre boulot pour le lendemain, et vous ne serez toujours pas en retard. Ils ne jouent que la deuxième mi-temps. Cette équipe n’agit pas, elle réagit. C’est déjà pas mal vous allez me dire. Et ce matin, on a envie de louer cette capacité de réaction.Mais la lumière de la deuxième mi-temps ne peut pas complètement faire oublier l’indigence de la première. Et à un moment il faudra se demander pourquoi cette équipe ne crée pas de jeu seule mais réagit aux créations des autres. Le vide, le plein, on le retrouve chez tous les joueurs ou presque d’ailleurs.Regardez le gardien Hugo Lloris. Quand il joue au pied, il envoie plus souvent la balle en touche qu’à ses coéquipiers. Oui, mais avec les mains c’est le patron et il a sauvé l’équipe de France. Kylian Mbappé lui n’était pas dans un grand soir. Oui, mais il quand même trouvé les filets adverses, le propre de tout grand attaquant. Et puis il y a Karim Benzema. Auteur d’un but somptueux. Le meilleur Bleu en ce moment. Le meilleur joueur du monde même. Il a remporté son premier trophée avec l’équipe de France. Il savoure, nous aussi. Oui, mais on ne peut pas s’empêcher de regretter ses si longues années d’absence. Et ça ne sert strictement à rien.Virginie Phulpin va arrêter de regarder le verre à moitié vide. On a fait le plein d’émotions avec les Bleus, et c’est déjà énorme.
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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce lundi, Virginie Phulpin revient sur la victoire des Bleus face à l'Espagne en finale de la Ligue des nations.
Un nouveau trophée pour l’équipe de France de football. Les Bleus ont remporté la Ligue des Nations en battant l’Espagne, deux buts à un ce dimanche soir en finale à Milan. Ça fait du bien après un Euro raté. Mais Virginie Phulpin joue les rabat-joie en disant "oui mais". Oui mais quoi ?
Virginie Phulpin est raccord avec le jeu de l’équipe de France. Une mi-temps vide, une mi-temps pleine, c’est la mode des Bleus. On l’a vu contre la Belgique jeudi, et à nouveau hier face à l’Espagne. Vide et pleine, un peu comme leur année 2021 aussi. Une claque à l’Euro en juin, et le bonheur retrouvé lors de cette ligue des nations où les Français ont battu les meilleures équipes européennes.
Un trophée qui réchauffe les cœurs et les esprits. Mais on ne sait même pas comment appeler les Bleus ce matin. Champions d’Europe ? C’est déjà pris… Champions d’automne peut-être. Reconnaissons-le, on n’a pas trop l’habitude de gagner une compétition au mois d’octobre. On fête normalement nos héros sous le soleil de juillet plus que sous nos plaids. Mais il va falloir s’y habituer.
La prochaine coupe du monde aura carrément lieu en hiver au Qatar. Il n’y a plus de saisons dans le football. Il n’y a même plus vraiment de calendrier. Qui peut dire ce matin quel est l’avenir de cette Ligue des Nations ? La FIFA fait tout pour mettre en place sa coupe du monde tous les deux ans. Est-ce que ça fera disparaître la Ligue des Nations ? Ou au contraire est-ce que la FIFA va s’appuyer sur son succès pour répéter qu’on a bien besoin de vraies compétitions plus souvent ? On ne sait pas sur quel pied danser après cette victoire bleue.
Le "oui, mais", c’est aussi parce que l’équipe de France joue sur courant alternatif.
Ce qui est pratique avec les Bleus, c’est que vous pouvez coucher tranquillement les enfants, finir votre boulot pour le lendemain, et vous ne serez toujours pas en retard. Ils ne jouent que la deuxième mi-temps. Cette équipe n’agit pas, elle réagit. C’est déjà pas mal vous allez me dire. Et ce matin, on a envie de louer cette capacité de réaction.
Mais la lumière de la deuxième mi-temps ne peut pas complètement faire oublier l’indigence de la première. Et à un moment il faudra se demander pourquoi cette équipe ne crée pas de jeu seule mais réagit aux créations des autres. Le vide, le plein, on le retrouve chez tous les joueurs ou presque d’ailleurs.
Regardez le gardien Hugo Lloris. Quand il joue au pied, il envoie plus souvent la balle en touche qu’à ses coéquipiers. Oui, mais avec les mains c’est le patron et il a sauvé l’équipe de France. Kylian Mbappé lui n’était pas dans un grand soir. Oui, mais il quand même trouvé les filets adverses, le propre de tout grand attaquant. Et puis il y a Karim Benzema. Auteur d’un but somptueux. Le meilleur Bleu en ce moment. Le meilleur joueur du monde même. Il a remporté son premier trophée avec l’équipe de France. Il savoure, nous aussi. Oui, mais on ne peut pas s’empêcher de regretter ses si longues années d’absence. Et ça ne sert strictement à rien.
Virginie Phulpin va arrêter de regarder le verre à moitié vide. On a fait le plein d’émotions avec les Bleus, et c’est déjà énorme.
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