PAP.fr, entre particuliers et en famille

Catherine et Patrick Jolly ont révolutionné à leur façon la presse. Dans les années 1970, alors qu'ils sont encore de jeunes étudiants, ils créent le tout premier journal d'annonces immobilières : PAP. Ils en avaient assez de devoir passer par une agence immobilière pour pouvoir acheter ou louer un bien. Mais comment ce journal (qui ne contenait que 98 annonces à l’origine) s’est-il transformé en site Internet de référence ? Comment l’histoire d’un couple est-elle devenue celle d’une famille d’entrepreneurs ? Et comment prépare-t-on l’avenir quand on a eu une idée de génie il y a 45 ans déjà ?

Dans le premier épisode de "Marques de Famille", le nouveau podcast d'Europe 1 Studio en partenariat avec Harmonie Mutuelle, Elisabeth Assayag raconte pourquoi ce couple a décidé de mettre toutes ses économies dans cette affaire mais aussi comment leur entreprise s'est adaptée à l'arrivée d'Internet. La journaliste prolonge le récit en donnant la parole à Corinne Jolly, fille des fondateurs et actuelle présidente du groupe PAP.fr. Quelles sont ses valeurs ? Quelle est la recette de son succès ? Et en quoi le capital humain est-il un élément central de son management ?

"Beaucoup de gens se posent aujourd’hui des questions sur le sens de leur travail. Posez-vous une question toute bête : si mon entreprise fait faillite, est-ce que la société se porte mieux ou moins bien. Il y a plein d’entreprises où la réponse n’est pas si claire, quand vous polluez par exemple. Moi je suis ravie de me dire qu’on participe à quelque chose de positif", explique Corinne Jolly qui défend un management à long terme. Elle a lancé par exemple en interne une formation certifiante pour les conseillers immobiliers et elle a mobilisé ses équipes pour apporter une aide aux soignants au plus fort de la crise du coronavirus.

"On est dans une entreprise où tout le monde sait ce que je recherche, quelle est la vision. Dans beaucoup d’entreprises, on a des dirigeants professionnels qui dirigent une entreprise et puis qui partent ensuite en diriger une autre. Moi, je ne suis pas dirigeante professionnelle. Je dirige cette entreprise-là et probablement que je n’en dirigerai pas d’autres. On est chez nous dans cette entreprise, je suis chez moi et mes collaborateurs sont chez eux", résume-t-elle.