Tous les samedis dans l'émission Mediapolis, Claire Hazan revient sur l'actualité et la politique par le prisme des réseaux sociaux.
Claire Hazan avec vous nous allons parler football, puisque - avec le Mondial qui se joue actuellement en Russie- c’est le sujet qui a le plus agité les réseaux sociaux cette semaine.
Les hommes politiques sont-ils des supporters comme les autres ?
Après analyse des tweets footballistiques de JL Mélenchon et des réactions qu’ils ont suscitées sur les réseaux sociaux cette semaine … je crois que je peux vous confirmer… que non !
Pour commencer, un rappel, voici ce que Jean-Luc Mélenchon pensait du foot il n’y a pas si longtemps. Ecoutez c’était en 2010 sur RTL [SON 1] « Le foot, c’est l’opium du peuple, moi je suis toujours un peu choqué de voir des rmistes applaudir des milliardaires »
Mais ça c’était avant, avant qu’il ne soit député de Marseille. Depuis il soutient l’OM et il aime le foot d’un amour inconditionnel…. mais pas toujours désintéressé.
Mercredi, après l’élimination surprise de l’Allemagne, championne du monde en titre, battue par la Corée du Sud, voici ce qu’il a tweeté : « Joie pure, la Mannschaft est éliminée. Trop forts les coréens »
Dit comme ça, cela pourrait passer pour un simple commentaire de footeux…
Oui mais quand on connait l’aversion de JLM pour Angela Merkel (surnommée la « mère fouettarde dans son livre le Hareng de Bismarck), et pour les politiques d’austérité imposée par l’Allemagne en Europe, on peut avoir quelques doutes.
Des doutes confirmés pas d’autres tweets, beaucoup plus explicites, des cadres de la FI à l’issue du match
Manuel Bompard (directeur de campagne de JLM) : lu par Olivier : « Le dégagisme frappe aussi la coupe du Monde. En 2019, on dégage la politique allemande dès le premier tour ».
Adrien Quatennens (député FI) : lu par Olivier « On finit toujours par payer ses excédents budgétaires ! »
Oui alors mollo les amis… c’est que du foot.
Quoi que… leur échéance à eux, ce n’est pas la finale du 15 juillet à Moscou, mais bien celle de mai 2019 à Bruxelles : les élections européennes.
La FI a monté une alliance avec 6 partis européens de gauche (ça s’appelle « Maintenant le peuple ! ») pour en finir avec je cite « la ligne libérale Macron Merkel » aux prochaines élections. D’ici là donc, toutes les occasions, même sportives, sont bonnes pour installer l’idée que l’Allemagne et ses soutiens pourraient perdre le match européen.
Pas sûr en tout cas que Die Linke, son allié allemand, ait apprécié tous ces tweets.