SERIELAND RECO - "The Serpent", la nouvelle série Netflix raconte l'histoire vraie du tueur en série Charles Sobhraj. Dans les années 1970, en Asie ce grand manipulateur aurait assassiné des dizaines de touristes. Avant elle, "Mindhunter", "Dans leur regard" et "Laetitia" sur Salto, s'inspiraient aussi de faits divers réels. Pourquoi les séries s’emparent-elles des "True Crime" ? Quelle est la part de fiction dans "The Serpent" ? Et pourquoi ces affaires criminelles fascinent-elles autant les spectateurs ? Pour répondre à ces questions, Eva Roque s’entoure de la journaliste Margaux Baralon et de Sonya Lwu, étudiante en criminologie qui partage sa fascination pour les affaires criminelles sur sa chaîne YouTube.
Le petit Grégory, Jack L’Eventreur, Guy Georges…Les grandes affaires criminelles ont le don de défrayer la chronique. Elles suscitent la peur mais aussi une certaine fascination. De nombreux documentaires traitent de faits divers morbides mais, ces affaires inspirent aussi les créateurs de séries. De la naissance du profilage dans Mindhunter aux erreurs judiciaires dans Dans leur regard, en passant par l’affaire Charles Sobhraj dans The Serpent … Comment les réalisateurs mettent-ils en scène des vrais crimes ? Au travers de ces fictions, quel regard posent-ils sur le traitement de la justice, l’univers psychiatrique et la prise en compte des familles des victimes ?
Dans cet épisode de SERIELAND, Eva Roque s'intéresse aux frissonnantes séries inspirées de "True Crime". Elle s’entoure de la journaliste sérivore Margaux Baralon et de Sonya Lwu, diplômée en psychologie, étudiante en criminologie et autrice d’une chaîne YouTube de décryptages d’affaires criminelles.
La reco de la semaine : The Serpent
Dans les années 1970, en Asie, Charles Sobhraj est suspecté d'avoir assassiné des jeunes touristes. Faux négociant en pierres précieuses, ce fin manipulateur est un vrai serpent qui échappe sans cesse aux forces de l’ordre… The Serpent raconte la course poursuite engagée entre le criminel et Herman Knippenberg, un jeune diplomate néerlandais. La série inspirée d’une réelle affaire criminelle manie l’art du suspense. La brillante interprétation de Tahar Rahim, dans le rôle de Charles Sobhraj, fait naître une étrange fascination pour ce tueur en série. Nous regrettons que la réalisateur use et abuse des va-et-vient temporels qui complexifient la narration. Bizarrerie scénaristique, la compagne de Charles Sobhraj, québécoise, parle un français difficilement compréhensible et n’est pas toujours doublée. Dommage.
8 épisodes d’environ 55 minutes à voir sur Netflix.
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La chronique coulisses : Quand New York Unité Spéciale met en scène l’affaire DSK
New-York Unité Spéciale, la série policière diffusée sur TF1, s'inspire régulièrement de véritables faits divers dans ses épisodes. En 2011, le premier épisode de la saison 13 mettait en scène une affaire mythique, celle du Sofitel à New-York impliquant Dominique Strauss-Kahn…
SERIELAND vous recommande aussi : La saison 2 de Mental
Mental raconte le quotidien de jeunes hospitalisés au service de pédopsychiatrie de la clinique des Primevères. Marvin, un adolescent qui multiplie les délits, y est interné à la suite d'un jugement, une décision qu’il ne comprend pas du tout….
Dans cette deuxième saison, un nouveau personnage entre en scène, il s’agit de Max, une ado atteinte de troubles alimentaires. Elle est interprétée par la remarquable Déborah Lukumuena, actrice césarisée pour son premier rôle dans Divines. Mental dénonce les violences institutionnelles des structures psychiatriques. Malgré la gravité du sujet, la série parvient à nous faire sourire en mettant en scène les frasques de ces jeunes attachants. Mental pose un regard bienveillant et poétique sur ces adolescents en marge de la société.
2 saisons, 20 épisodes de 20 minutes à voir sur Salto.
L’invitée : Sonya Lwu
Sonya Lwu est diplômée en psychologie. Étudiante en criminologie, elle est passionnée de fait divers et partage sa fascination pour ces affaires sur YouTube.
Le crush de l’invitée : Euphoria
Adaptation de la série israélienne du même nom, Euphoria raconte le parcours de Rue Bennett, lycéenne fraîchement sortie d’un centre de désintoxication et de Jules Vaughn, une jeune femme transgenre. Autour d’elles gravitent une foule de lycéens, en proie à des questions identitaires, sexuelles et existentielles.
Dans cette "teen série", produite par le rappeur Drake, l'alcool coule à flot, la drogue circule et le sexe est omniprésent. Pourtant, la série évite de tomber dans une caricature de l'adolescence. Euphoria aide à comprendre les maux des jeunes. La série raconte avec bienveillance et sans jugement les questionnements d'une génération et aborde des sujets aussi variés que le consentement, la masculinité toxique et les injonctions de genres. La mise en scène soignée et pailletée est très réussie.
1 saison, 10 épisodes d’environ 1h à voir sur OCS.
L’équipe de SERIELAND :
Autrice et présentation : Eva Roque
Chroniqueuse : Clémence Olivier
Réalisation : Christophe Pierrot
Chef de projet édito : Timothée Magot
Diffusion et édition : Salomé Journo
Préparation : Magali Butault