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Vincent Hervouet revient ce mercredi sur l'attaque de sites pétroliers en Arabie saoudite et sur la prise en otage de trois australiens pour espionnage par l'Iran. Pour le spécialiste d'Europe 1, "ce n'est pas de la paranoïa, c'est la signature du régime".

Les Iraniens ont bombardé la station service, les Américains en ont la preuve. Ils la présenteront au monde, la semaine prochaine, à l’ONU. Il y aura des sceptiques. Mais les spécialistes savent que Téhéran est derrière le sabotage des tankers en juin et les attaques incendiaires en juillet. Avec ce bombardement, les Iraniens continuent l’escalade. Pris à la gorge par les sanctions, ils mènent une guerre asymétrique. Ils le font avec témérité.  

Hier, le guide Khamenei a exclut tout dialogue avec les Américains, il veut d’abord qu’"ils se repentent". Le Président Rohani prétend que Donald Trump est "désespéré". Ces deux là parlent comme s’ils avaient la bombe nucléaire. Ils ne l’ont pas, pas encore. Mais ils ont la détermination des révolutionnaires qui ne reculent pas devant la terreur. Ils sont prêts à prendre le monde en otage. D’ailleurs, ils font des otages. Hier trois Australiens, un couple de routards et une universitaire ont été inculpés pour espionnage.

Ce n’est pas de la paranoïa, c'est la signature du régime. Dans les années 1980, il a pris des otages français au Liban. En juin, c’est une anthropologue française d’origine iranienne qui est tombée aux oubliettes, à la prison d’Evin. Le consul de France n’a même pas le droit de porter des oranges au Dr Fariba Adelkhah. L’Iran reste un Etat pirate. La révolution iranienne a 40 ans et aucun thermidor n’est en vue.