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«Le contexte politique et budgétaire n'efface pas l'urgence climatique», rappelle Agnès Pannier-Runacher

Europe 1 avec AFP . 2 min
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher est reconduite dans ses fonctions.
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher est reconduite dans ses fonctions. AFP / © NICOLAS TUCAT / AFP

Si Agnès Pannier-Runacher conserve sa place au ministère de Transition écologique, quelques nouveautés viennent toutefois bouleverser sa feuille de route. Le dossier de l'énergie repasse désormais au ministère de l’Économie.

La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, reconduite dans ses fonctions dans le nouveau gouvernement de François Bayrou, a réaffirmé que "le contexte politique et budgétaire" de la France ne devait pas "efface(r) l'urgence climatique", mardi lors de la passation de pouvoir à l'hôtel de Roquelaure à Paris.

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Des "titres sans pouvoir" ?

Lundi soir, Agnès Pannier-Runacher a conservé son titre de ministre de la Transition écologique mais a vu les contours de son ministère modifiés. Elle n'est plus chargée de l'énergie, qui repasse sous le giron de Bercy, mais récupère la gestion de la forêt, de la mer et de la pêche. Elle reste chargée de la biodiversité. "Générations Futures" s'est inquiété mardi d'un ministère aux "titres sans pouvoir".

"Si la ministre bénéficie d'une expérience significative, ses choix antérieurs, notamment l'autorisation controversée de l'insecticide Movento en avril 2024 ou encore son approbation de la nouvelle Stratégie Ecophyto, interrogent sur sa volonté de réduire réellement les pesticides, mais également sur son poids suffisamment important pour influer sur ce sujet", a souligné l'association dans un communiqué.

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"Agir sur les causes"

"Depuis un peu plus de 100 jours (...), j'ai eu à cœur d'agir et d'accélérer. (...) Accélérer parce que nous n'avons pas d'autre choix. Le contexte politique et budgétaire n'efface pas l'urgence climatique", a déclaré la ministre, qui avait bataillé sous le gouvernement de Michel Barnier pour limiter les coupes budgétaires concernant l'écologie.

"Il n'efface pas l'effondrement de la biodiversité. Il n'efface pas la fonte des glaciers, l'érosion des littoraux, la hausse du niveau de la mer. Il n'efface pas les catastrophes naturelles à répétition qui, en seulement trois mois ont frappé notre pays", a-t-elle ajouté, réaffirmant que "l'État se tient et se tiendra aux côtés des Mahorais et des Mahoraises" durement frappés par un cyclone dévastateur il y a une dizaine de jours.

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Pour Agnès Pannier-Runacher, qui revendique sa volonté d'une "écologie populaire", "l'urgence, ce n'est pas seulement agir sur les conséquences du dérèglement climatique, c'est agir sur les causes".

De nombreux dossiers sur le feu

Plusieurs textes qui ont pris beaucoup de retard, comme la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) ou encore le troisième plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC-3), étaient soumis à consultation publique jusqu'au 22 décembre pour le premier et jusqu'au 27 décembre pour le second, avec une mise en œuvre prévue pour 2025.

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Parmi les urgences immédiates énumérées par la ministre figurent aussi la mise en place d'une "économie réellement et entièrement circulaire" et la lutte contre "l'effondrement de la biodiversité, (...) souvent le parent pauvre du climat". Les négociations de la COP16 Biodiversité, qui n'avait pu trouver d'accord sur l'épineuse question du financement en novembre à Cali, reprendront fin février à Rome. Agnès Pannier-Runacher a indiqué qu'elle s'y rendrait pour "aboutir à un accord ambitieux et utile".

"2025 sera également clef (...) en matière de biodiversité marine" avec l'organisation à Nice en juin de la Conférence des Nations Unies sur l'Océan, a souligné la ministre, estimant que la mer est, comme la forêt, "un sujet écologique crucial" Elle a annoncé une rencontre "dans les tout prochains jours" avec les pêcheurs "pour construire une feuille de route commune (...) respecteuse de l'environnement", mais sans oublier que "leur activité (...) contribue à notre souveraineté alimentaire".