La politique fait son grand retour dans les journaux.
Oui, les vacances se terminent. La rentrée du gouvernement, c’est pour la semaine prochaine, et les partis préparent les universités d’été. Mais ce matin, c’est un hamac qui va beaucoup faire causer. Un hamac, vert et bleu, dans lequel un homme se repose, en short et polo, un bouquin à la main. Cet homme n’est d’ailleurs pas n’importe qui. C’est carrément "l’homme qui fait peur à la gauche". Libération en fait toute sa Une (du hamac et de cet homme), et, (mettons fin au suspens !), cet homme, c’est Daniel Cohn-Bendit. Et s’il "fait peur à la gauche", c’est parce que lors des Journées d’été des Verts, qui s’ouvrent aujourd’hui, il veut lancer avec ses alliés, "une stratégie de conquête", qui risque d’empiéter sur les terres socialistes. "Les verts prêts à défier le PS" écrit Libération. Libé qui est donc allé à la rencontre de Dany, chez lui, dans sa maison de l’Hérault qu’il a acheté en 95, avec un couple d’amis allemands. Et si Libération nous montre donc, en Une, un Cohn-Bendit allongé dans son hamac, on le voit aussi avec son vélo, en page 3. Un vélo – vert ! comme de juste - qu’on retrouve aussi dans Le Figaro. Toujours en page 3. En Angleterre, la page 3, c’est la page de la bimbo les seins à l’air. Aujourd’hui, chez nous, la page 3, c’est donc celle de Dany, en short, les mollets à l’air. Et le Figaro brosse le portrait du leader d’Europe-Ecologie, en parlant "d’un touche-à-tout, assoiffé de liberté".
Une définition que ne renierait sans doute pas, un autre homme de gauche, présenté pour le coup, en costume-cravate : Arnaud Montebourg.
"Il menace de quitter le PS", titre Le Figaro, qui revient sur ses propos au NouvelObs.com, hier. (On vous en parlait dans le journal de 7h et demi). Cette tribune de Montebourg (tout comme les sorties de Vincent Peillon), cela fait dire à France Soir, que c’est "la rentrée de la discorde pour le Parti Socialiste". "Les socialistes rêvaient d’une rentrée calme, c’est raté", écrit Le Figaro, et Yves Thréard dans son édito, dépeint Martine Aubry, comme "une cheftaine, face à des louveteaux indisciplinés". En tout cas, la 1ère secrétaire du PS aura quand même eu une vraie source de satisfaction, cet été. C’est Le Parisien/Aujourd’hui en France qui nous le raconte. Figurez-vous que le vélo sur lequel (non pas Dany Cohn-Bendit), mais Nicolas Sarkozy fait ses ballades autour du Cap Nègre, eh bien, c’est elle, Martine Aubry, qui le lui a offert !. C’était lors d’une cérémonie de vœux, à Lille, en janvier 2008. Et récemment, écrit Le Parisien, le Président de la République "a reconnu devant Martine Aubry que ce vélo était de très bonne qualité". Un vélo construit dans une usine du Nord. Sarkozy roule donc avec un vélo français, un vélo offert par la N°1 socialiste.
Les élections en Afghanistan sont également en bonne place dans la presse.
Un scrutin qui se tient dans "le chaudron afghan", pour reprendre le titre de France Soir. "Des élections sous haute tension", ajoute Libération. Et si le journal La Croix note que "les talibans exècrent la démocratie", je vous recommande la lecture du papier de Renaud Girard dans Le Figaro. Notre confrère a rencontré dans sa prison de Pulli Charki "l’homme qui devait mourir pour les talibans". Il s’agit de Abed, 22 ans, un afghan recruté par les talibans pour devenir un kamikaze. Il devait se faire sauter parmi un groupe de soldats jugés "infidèles", mais au dernier moment, Abed a renoncé car il a compris que ces "infidèles étaient en fait tous musulmans". Il s’est livré à l’armée afghane et depuis, il est en prison. Cette plein page, passionnante, signée donc Renaud Girard, l’envoyé spécial du Figaro, nous éclaire sur les méthodes des talibans pour constituer cette armée de kamikazes.
On va terminer par cette histoire incroyable en marge des Mondiaux d’athlétisme de Berlin.
Hier, c’est la sud-africaine Caster Semenya qui a remporté la médaille d’or du 800m féminin, sauf, sauf qu’à en croire L’Equipe, la nouvelle championne du monde pourrait, en fait, être un homme ! "Il y a eu comme un malaise, hier à Berlin", écrit L’Equipe. "Visage masculin et duveteux, absence de hanches et de poitrine, voix grave et rauque, Caster Semenya sème le trouble" poursuit le quotidien sportif. Si aujourd’hui, elle devrait bien recevoir sa médaille d’or, (car le doute doit bénéficier à l’athlète, dit la Fédération internationale), malgré tout, "une enquête a été ouverte pour connaître l’identité sexuelle exacte de la championne". Cela demandera environ 3 semaines. Et s’il s’avère que Caster est un homme, la médaille lui sera retirée. Ce n’est d’ailleurs pas la 1ère fois qu’un telle histoire se passe dans le monde de l’athlétisme, rappelle L’Equipe. Une polonaise, championne olympique du 100m en 1932, était un homme (on ne s’en est aperçu qu’à sa mort !). Et une est-allemande, championne du lancer de poids en 1986, avait tellement pris d’anabolisants, qu’elle est devenue Andréas. Auparavant, Andréas se prénommait Heidi La petite fille des montagnes était devenue un géant musculeux.