Au moins 25 personnes ont été interpellées dans la nuit de lundi à mardi en banlieue parisienne pour des violences urbaines, alors que François Hollande se rend en Seine-Saint-Denis pour une visite centrée sur l'emploi des jeunes.
Vers la "décrue" des violences en Seine-Saint-Denis ? "Il y encore des incidents, des incendies de véhicules et de poubelles mais j'ai le sentiment, d'après ce que me disent les autorités préfectorales notamment, qu'on est plutôt à la décrue", a estimé mardi Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis (PS), sur Europe 1.
Douze personnes ont été interpellées en Seine-Saint-Denis à Bondy et Epinay-sur-Seine, pour des jets de projectiles et d'engins incendiaires. La veille, dix personnes avaient été interpellées dans ce département de la banlieue nord-est de la capitale.
Des interpellations également dans le Val d'Oise et les Yvelines. Onze autres ont eu lieu dans le département voisin du Val d'Oise, à Deuil-la-Barre et Elancourt, et deux à Elancourt dans les Yvelines, au sud-ouest de Paris. Des incidents n'ayant pas conduit à des interpellations ont également touché d'autres villes de banlieue parisienne, notamment à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Dans la nuit de dimanche à lundi, plus de cinquante incidents avaient été recensés dans une trentaine de communes de région parisienne, selon un rapport interne de la préfecture de police de Paris cité par Le Figaro.
Le ministre de l'Intérieur appelle au calme après l'affaire Théo. Face aux violences qui se sont enchaînés depuis plus d'une semaine en banlieue parisienne dans le sillage de l'affaire Théo, 22 ans, victime d'un viol présumé lors d'une interpellation le 2 février, le gouvernement a lancé lundi un appel au "calme".
"J'appelle au calme", "à la responsabilité, à la sérénité, à la confiance dans la justice", a lancé le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, alors que les incidents ont remis les banlieues dans le débat à deux mois de l'élection présidentielle. "L'émotion légitime" suscitée par l'affaire Théo "ne saurait en rien justifier" ces "violences inacceptables", a affirmé de son côté le Premier ministre Bernard Cazeneuve.