Qui a tué Agnès Le Roux, l'héritière du Palais de la Méditerranée disparue en 1977 ? Maurice Agnelet, avocat et amant, à l'époque, de la jeune femme, a été condamné fin 2008 après avoir été acquitté en première instance. Pourtant, un ancien truand marseillais affirme aujourd'hui dans un livre que Maurice Agnelet n'est pas l'assassin. Jean-Pierre Hernandez, 75 ans, explique dans Confessions d’un caïd, qui sort le 10 mars, qu'il connaît le nom du véritable coupable.
Selon lui, il s’agit d’un de ses amis du grand banditisme, Jeannot Lucchesi. Ce dernier lui aurait fait des confidences juste avant de mourir suite à une opération du cœur, en 1987.
"Monsieur Agnelet n’a pas été un assassin"
Une révélation qui pourrait remettre en cause toute l’affaire Le Roux. Après avoir été acquitté en première instance, Maurice Agnelet a finalement été condamné fin 2008 à 20 ans de prison, alors que la jeune femme, héritière du casino niçois, a disparu en 1977, peu avant la Toussaint, et que son corps n'a jamais été retrouvé. Depuis, son ancien amant a toujours clamé son innocence.
Plus de trente ans après les faits, pourquoi Jean-Pierre Hernandez se décide-t-il enfin à parler ? "Vous savez, je suis un homme. Laissez un innocent en prison, c’est très dur. (…) Parce que Monsieur Agnelet n’a pas été un assassin", assure-t-il au micro d’Europe 1. "Ça, je peux vous le garantir, vous le jurer sur la tête de ma mère, de mes enfants, et de mes petits enfants", insiste l’ancien caïd.
"On n’a pas le droit de laisser un innocent en prison", martèle Jean-Pierre Hernandez :
Maurice Agnelet aurait-il été condamné à tort ? Pour son avocat, François Saint Pierre, il n’y a pas de doute. "Jamais jusqu’à présent une cour d’assises n’avait condamné un homme sans la moindre preuve" , rappelle-t-il, le corps d’Agnès le Roux n’ayant jamais été retrouvé. "Ce que révèle Mr Hernandez nous montre que la justice a fait fausse piste. Agnelet a été condamné par erreur", assure-t-il.
Et face à de tels aveux, l’avocat n’entend pas s’arrêter là et compte dépose un recours en révision devant la Cour de cassation : "il s’agit là de révélations tout à fait substantielles, qui justifient pleinement que j’engage un nouveau recours", explique-t-il. "Je demande à la Cour de cassation d’annuler la condamnation de Maurice Agnelet. Et de faire en sorte qu’un nouveau procès se tienne devant une cour d’assises".