L'info. L'enquête sur les attentats de Paris commis par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly progresse. Quatre personnes, trois hommes et une femme, ont en effet été placées en garde à vue, a-t-on appris lundi. Parmi elles, une gendarme et son compagnon, un proche du preneur d'otages de l'Hyper Cacher.
Un proche du tueur de l'Hyper Cacher. Selon les informations d’Europe 1, Amar R. avait été localisé près de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes et même aperçu en compagnie d’Amedy Coulibaly juste avant l’attaque, le 9 janvier. Son portable a en effet été repéré à proximité de l'épicerie casher. Ce proche de l'auteur de la prise d'otages meurtrière et de la fusillade de Montrouge, avait été arrêté le 23 janvier dernier. L'homme qui était apparu dans le radar des enquêteurs, faisait également l’objet d’un mandat d’arrêt européen délivré par l'Espagne dans une affaire de stupéfiants, facilitant ainsi son arrestation. Depuis son interpellation, il n’a jamais été interrogé dans le cadre de l’enquête sur les attentats. Pour ce qui est de ces ennuis avec la justice espagnole, l'homme devrait comparaître la semaine prochaine de l'autre côté des Pyrénées.
>> Mise à jour du 11 mars : la garde à vue de la femme gendarme a été levée, mercredi, tandis que celles de son compagnon et des deux autres suspects, tous membres de l'entourage d'Amedy Coulibaly, ont été prolongées. Elles peuvent durer jusqu'à 96 heures.
Sa compagne, gendarme, également entendue. A la demande des juges antiterroristes, Amar R. a donc été extrait de prison pour être entendu par les enquêteurs de la police judiciaire, au 36 Quai des Orfèvres. Il n’est pas seul en garde à vue. Sa compagne, Emmanuelle, adjudante de la gendarmerie nationale, est également interrogée. Cette mère de famille, convertie à l’islam depuis deux ans, elle était en poste au fort de Rosny-sous-Bois, où elle aurait consulté les fichiers informatiques de la gendarmerie concernant son compagnon, après les attentats.
Les enquêteurs cherchent à comprendre pourquoi. A-t-elle voulu renseigner son compagnon ? Suspendue en février par sa hiérarchie, elle explique pour sa défense qu'elle a simplement voulu consulter la fiche de son compagnon, après les attentats, choquée d'apprendre qu’il faisait partie de l'entourage de l'un des tueurs.
Comme le permet la loi dans le cadre d'une procédure antiterroriste, les enquêteurs disposent de 96 heures pour mener les auditions de ces quatre individus sous le régime de la garde à vue.
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