Un groupe d'inconnus a vandalisé en gare de Nice, dans la nuit de samedi à dimanche, 35 voitures de TER, de TGV, ou de grandes lignes, pour un préjudice évalué à plus de 500.000 euros, a annoncé lundi la SNCF qui a déposé plainte.
"Un certain nombre de personnes se sont attaqué, avec une rare violence, à du matériel ferroviaire en gare de Nice. Ces attaques contre des biens publics sont totalement inacceptables", a déclaré le directeur régional de la SNCF, Joseph Moulin.
150 baies vitrées cassées
Il était entre 4 heures et 5 heures dimanche quand les agresseurs ont fait irruption dans la gare, sont montés dans les trains à l'arrêt et ont tout saccagé. Au total, 15 voitures de trains express régionaux (TER) et 20 voitures de TGV ou de trains grandes lignes, qui effectuent la liaison entre Nice et Bordeaux ou Strasbourg, ont été vandalisées. Quelque 150 baies vitrées ont été cassées, en plus de dégradations diverses à l'intérieur des trains, comme des extincteurs vidés de leur contenu.
La SNCF a déposé plainte. La police a ouvert une enquête. Les données de caméras de surveillance, en place dans la gare, ont été transmises aux services de police. Le préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy, a condamné très vivement ces actes de vandalisme: "C'est un événement très grave", a-t-il déclaré. Il a annoncé qu'il organiserait dans les prochains jours une réunion avec la direction régionale de la SNCF et la municipalité de Nice, afin de trouver les moyens de mieux sécuriser les aires de stationnement des trains.
Perturbation du trafic
Outre le matériel ferroviaire, les agresseurs ont vandalisé une quinzaine de véhicules parqués à proximité de la gare et ont également brisé la vitrine d'un magasin. Ces actes de vandalisme ont entraîné la suppression de deux TER dimanche. Un TGV est parti avec deux heures de retard, après une réparation provisoire. Lundi, quatre trains ont été supprimés sur la Côte d'Azur, ainsi que deux ou trois entre Marseille et Toulon. Durant la semaine, plusieurs autres TER vont être supprimés.