Le pirate du net franco-israélien Ulcan a revendiqué jeudi sur sa page Facebook le piratage des sites internet de France Info et France Inter, qui étaient inaccessibles une partie de l'après-midi, a annoncé le groupe audiovisuel public. Tôt vendredi matin, les sites des deux radios ont également été indisponibles quelques minutes, comme ont prévenu France Inter et France Info sur leurs comptes Twitter.
Les sites de @franceinter et de @franceinfo subissent une attaque informatique qui les rend temporairement indisponibles.— France Info (@franceinfo) 10 Octobre 2014
Les médias mentent, selon le pirate. "Sachez cher Goliath de la désinformation, que David vous fera tomber d'une seule pierre...", a écrit sur sa page Facebook Grégory Chelli, pirate informatique surnommé Ulcan qui a déjà revendiqué le piratage de sites propalestiniens ou de médias par le passé. Dans son message, destiné "à certains médias" et accompagné d'une photo du logo de France Info, il les accuse de "ne respecter ni la présomption d'innocence, ni les droits de réponse", de "mentir" ou de "diffamer" quand "il s'agit des juifs, d'Israël ou de moi".
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Il ne souhaite plus revendiquer ses attaques. Par ailleurs, il annonce avoir "décidé de ne plus revendiquer (s)es attaques, et de beaucoup moins (s)'exprimer en public. Ça rendra mon boulot plus efficace et ça mettra des bâtons dans les roues de mes détracteurs". De son côté, une porte-parole de Radio France a confirmé avoir "subi des attaques lundi soir, à 23 heures, mercredi après-midi vers 15 heures et [jeudi] après-midi. Nos services sont sur le coup". Pascale Clark recevait cette semaine sur France Inter Pierre Haski, cofondateur de Rue89, site déjà visé par Ulcan.
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Visé par deux enquêtes. Ulcan avait également visé personnellement l'auteur d'un article le concernant, Benoît Le Corre, et le cofondateur de Rue89, Pierre Haski, n'hésitant pas à donner sur Twitter leurs informations personnelles et à les harceler au travers de pseudos canulars téléphoniques. Le parquet de Paris a ouvert début octobre une information judiciaire, notamment pour "violences volontaires", qui est distincte de celle qu'il avait ouverte début août sur des actes de piratage informatique revendiqués par Ulcan.