“Ce qui s'est passé est un accident”, explique mercredi l’avocat du gendarme et auteur du tir mortel sur Rémi Fraisse, dans une interview accordée au Parisien. Le 26 octobre, ce manifestant de 21 ans avait été tué par une grenade offensive lancée lors d’affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants au barrage contesté de Sivens, dans le Tarn.
Comme un accident de voiture, assure l’avocat. Depuis cette nuit du 26 octobre, le gendarme, tenu par son devoir de réserve, ne s’est pas exprimé. Dans les colonnes du quotidien francilien, son avocat, Me Tamalet, est revenu sur l’état psychologique et le ressenti de son client.
“Il est dans le même état d'esprit qu'un conducteur qui s'est conformé au code de la route, mais dont le véhicule a heurté mortellement un autre usager qui n'aurait pas respecté une interdiction”, explique Me Tamalet au Parisien.
Le gendarme se dit choqué. L’avocat raconte également que le maréchal des logis a été très choqué par la mort de Rémi Fraisse. Et assure avoir mis du temps à réaliser que son tir était à l’origine de la mort du manifestant. Quelques heures après le drame, le gendarme avait assuré ne pas avoir vu ce qui s’était passé après le jet de grenade, lors de son audition, à laquelle Mediapart et Le Monde avaient eu accès.
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De “la compassion”. Par le biais de son avocat, le gendarme a également exprimé sa “profonde compassion” à l’égard des proches de Rémi Fraisse.
Me Tamalet est par ailleurs revenu sur la réaction du maréchal des logis aux manifestations contre les violences policières organisées en réaction au drame de Sivens. Selon l’avocat, son client “meurtri” par la polémique estime que la mort de Rémi Fraisse fait l’objet d’une récupération, destinée à “manipuler des lycéens ou des étudiants”.
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