Que sait-on de l’agresseur des trois militaires, blessés à l’arme blanche, alors qu’ils étaient en faction by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >devant un centre communautaire juif, à Nice ? Présenté dans un premier temps comme un homme connu des services de police pour divers délits, Moussa Coulibaly apparaît en réalité comme un potentiel candidat au djihad, adepte d’un prosélytisme agressif. Il a été placé en garde à vue mardi. Et le parquet antiterroriste s’est saisi de l’affaire.
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Connu très défavorablement des services de police. Né à Mantes-la-Jolie, en région parisienne, Moussa Coulibaly - qui n'a pas de lien avec Amedy Coulibaly, l'auteur de fusillade de Montrouge et de la prise d'otages Porte de Vincennes - est toujours domicilié dans cette ville des Yvelines. Agé de 30 ans, il a déjà été impliqué dans plusieurs by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >affaires. Le suspect a en effet été condamné à six reprises, entre 2003 et 2012 pour des faits de droit commun : refus d'obtempérer, by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_1" >vol, outrage et rébellion, usage de stupéfiants, dégradation. Mais, ayant toujours condamné à des amendes ou à des peines de prison avec sursis, il n'a jamais été incarcéré. Sa radicalisation n'est donc pas intervenue derrière les barreaux, comme c'est parfois le cas.
Un by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_2" >voyage en Turquie la semaine dernière. Mais c’est son parcours plus récent qui interpelle les enquêteurs. Mercredi, il était en Corse, à l’aéroport d’Ajaccio. Là-bas, il a attiré l’attention de la PAF, la police aux frontières, parce qu’il avait pris un aller simple pour la Turquie, en exigeant de passer par Nice et Rome. Alertée, la PAF, la police aux frontières, a prévenu la DGSI. Les policiers français l’ont donc signalé aux autorités turques, qui ont bloqué Moussa Coulibaly à son arrivée à Istanbul.
Un prosélyte agressif. Une mesure préventive stricte, liée aux précédents signalements dont Moussa Coulibaly avait fait l’objet. En décembre dernier, les services de renseignement des Yvelines l’avaient repéré comme faisant du prosélytisme agressif dans une salle de sport. Dans ce club, il reprochait aux femmes leurs tenues trop légères et aux hommes de se doucher nus. La semaine dernière, lors de son voyage vers Istanbul, il a donc tout de suite été signalé aux autorités turques, avant d'être renvoyé en France, à Nice plus précisément.
Pas d’éléments concrets contre lui. Là, les enquêteurs de la DGSI, les services de renseignement, ont pris le relais. Moussa Coulibaly a été interrogé, dans le cadre d’un entretien administratif, comme le veut la procédure. Il n’a donc pas été placé en garde à vue, puisqu’à ce stade, il n’avait commis aucune infraction. Au final, les services de renseignement ont estimé qu’il n’y avait pas d’indice, et d’éléments suffisamment troublants pour que la justice ouvre une by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >enquête sur lui. Il a donc été laissé libre, tout en étant surveillé discrètement.
Sous surveillance ponctuelle. Moussa Coulibaly était surveillé de façon ponctuelle, et non permanente, car au vu de son profil, les éléments dont disposaient alors les enquêteurs ne laissaient pas imaginer que le trentenaire pouvait passer à l'acte et agresser ainsi des militaires du plan Vigipirate.
La suite est désormais connue de tous. Mardi, Moussa Coulibaly a sorti un couteau de sa manche et s’est jeté sur un militaire, le blessant au menton. Il s’en est ensuite pris aux deux militaires venus en aide à leur collègue. Interpellé juste après les faits, il était toujours en garde à vue mardi soir. Et la police a perquisitionné son immeuble du Val-Fourré, un quartier sensible de Mantes-la-Jolie.
Deux couteaux. Enfin, les enquêteurs ont saisi deux armes blanches sur Moussa Coulibaly. Des couteaux qu'il aurait acheté dans un supermarché niçois où il avait pris l'habitude de se rendre depuis son retour de Turquie, le 29 janvier.