Quand elle a appris que son fils faisait partie des adolescents placés en garde à vue pour avoir profané le cimetière juif de Sarre-Union, elle a "tremblé de la tête aux pieds". La mère de l’un des cinq jeunes arrêtés lundi s’est confiée à Europe 1 mardi matin, alors qu’elle préparait à manger pour son fils qu’elle espérait retrouver à la fin de sa garde à vue.
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"Il faut qu’il assume". "Mon fils a fait le con, il aurait dû faire marche arrière, il faut qu’il assume ", admet-elle, tout en affirmant son intention de "le soutenir". Pour cette mère, "tous ces trucs sur le racisme, l’antisémitisme, c’est de la connerie".
"Il ne s’est jamais bagarré en seize ans, on a plein d’amis juifs, avec qui on joue à la pétanque", souligne celle qui est persuadée que son fils a été entraîné par d’autres.
"Il a été poussé par certaines personnes". L’ami d’un autre des cinq adolescents – un "très bon pote" - tient à faire passer le même message. "Je pense qu’il a été poussé par certaines personnes à accomplir cet acte", soutient-il. Par qui ? "Par d’autres, plus âgés, qui l’ont entraîné", répond-il, assurant que son ami est "vraiment un très bon gars".
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"Ça m’étonne vraiment qu’il ait fait ça, et même s’il l’a fait, je pense qu’il n’a aucune pensée antisémite", dit cet ami qui ne "comprend pas". "C’est horrible, ce qu’il se passe", affirme-t-il encore. Le 7 janvier dernier, jour des attentats contre Charlie Hebdo, plus d’un mois avant d’être placé en garde à vue pour profanation d’un cimetière juif, ce même ado remplaçait sa photo de profil sur Facebook par la désormais célèbre affiche "Je suis Charlie".
Selon leurs premières déclarations, les adolescents se défendent en tout cas de tout antisémitisme et assurent qu'ils considéraient le cimetière de Sarre-Union "comme étant abandonné"