Un papy de la French Connection rechute

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Laurent Fiocconi, qui se disait "repenti", vient de replonger dans une affaire de drogue.

Il assurait s'être "rangé" et pourtant… Laurent Fiocconi, cet ancien de la French Connection, aujourd'hui âgé de 71 ans, a été interpellé il y a quelques jours avec son fils. Les policiers espagnols qui contrôlaient la frontière du Perthus ont découvert pas moins de 350 kg de savons imprégnés de cocaïne à bord de leur véhicule.

Le jour où il a rechuté. Alors qu'il circulait à quelques kilomètres de la frontière française, près de Junquera, la fourgonnette remplie de 72 cartons de savons a été contrôlée par les gardes civils espagnols. Là, les chiens détecteurs de drogue se sont rapidement affolés. Et pour cause, les savons étaient en réalité imprégnés de cocaïne. Laurent Fiocconi et son fils de 23 ans ont donc été présentés à un juge de Figueras, qui a décidé de les placer en détention.

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"Charlot", le repenti. Il y a deux ans, cet ancien de la French Connection, une association de trafiquants de drogue "mythique", surnommé Charlot, faisait pourtant le tour des plateaux de télévision pour faire la promotion de son autobiographie dans lequel il racontait son parcours au sein du milieu des grands barons de la drogue. Dans un ouvrage intitulé Le Colombien : des parrains corses aux cartels de la coke, il assurait également ne plus toucher un centime du trafic de la drogue.

Son parcours en 5 dates. Des aveux surprenants pour cet homme né dans une famille de truands et arrêté la première fois pour vol à l'âge de 15 ans avant qu'il n'intègre rapidement les membres de la French Connection. Dès le plus jeune âge, Laurent Fiocconi a ainsi fréquenté Francis Vanverberghe, qui deviendra le parrain marseillais, plus connu sous le nom de Francis le Belge, assassiné en septembre 2000 à Paris. Jeunes loups de la voyoucratie du Sud-est, les deux hommes avaient été interpellés ensemble en Espagne en 1968.

Dans les années 1970, Fiocconi prend, avec le Toulonnais Jean-Claude Kella, la tête d'un réseau qui inonde les États-Unis en héroïne. En septembre 1974, ses amis attaquent au bazooka le pénitencier d'Atlanta, où il purge une peine de 30 ans de prison, afin de le faire évader de la prison où il était incarcéré.

Arrêté en Colombie où il était devenu un homme de confiance des narcotrafiquants, il est une nouvelle fois emprisonné à la prison de Bogota puis s'échappe vers le Brésil. Mais, sous le nom de Victor Ortega, il "tombe", en 1988, pour trafic de cocaïne.

De retour dans son village natal de Pietralba en Corse, il est de nouveau interpellé début 2004 dans le cadre du démantèlement d'un réseau d'importation de stupéfiants. Plus de 300 kg de cocaïne, produite en Colombie et destinée à des acheteurs britanniques, avaient alors été saisis à Nice.

Depuis, "Charlot" assurait ne plus être mêlé aux affaires de trafic de drogue. Les centaines de kilos de cocaïne découverts dans sa voiture viennent prouver le contraire.