La sûreté départementale du Var a arrêté mercredi cinq Serbes soupçonnées d'avoir commis 150 cambriolages de villas depuis quelques mois dans l'agglomération toulonnaise, pour un préjudice estimé à 300.000 euros, a-t-on appris vendredi de source policière.
En garde à vue à Toulon, les cinq personnes devraient être déférées samedi devant un juge d'instruction en vue d'une mise en examen pour vol en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs. Il s'agit d'une famille serbe composée d'une mère, de son fils, de deux neveux et de la compagne de l'un d'entre eux.
Des individus déjà connus des services de police. L'enquête, menée depuis novembre sur commission rogatoire d'un juge d'instruction de Toulon, a permis d'établir un mode opératoire le plus souvent commun pour 150 cambriolages commis aussi bien dans l'agglomération de Toulon que dans les beaux quartiers de la ville. "Les individus effectuaient des raids dans les zones pavillonnaires, toujours de nuit, s'assurant que personne ne se trouvait au domicile avant de pénétrer dans la maison en ouvrant la porte au pied de biche", a expliqué le commissaire divisionnaire Denis Cartelle, chef de la sûreté départementale du Var.
Quatre personnes commettaient les méfaits, l'un faisant le guet, un autre ouvrant la porte pendant que les deux derniers fouillaient la maison. Selon le policier, ces individus déjà connus des services de police agissaient de manière très furtive, en quête de biens de valeur (maroquinerie de luxe, multimédia, bouteilles fines d'alcool, bijoux et numéraire), avant de repartir très rapidement des lieux.
Les cinq suspects étaient basés à Marseille et venaient commettre, sans doute depuis juillet selon les enquêteurs, leurs cambriolages dans le Var. Ils avaient pour habitude de relier la cité phocéenne à Toulon dans une grosse cylindrée, à 200 km/h, en une vingtaine de minutes.
Un policier blessé. Mercredi soir, sur la commune de La Garde, les quatre principaux mis en cause ont dans un premier temps réussi à prendre la fuite avant d'être finalement arrêtés à Marseille, près de leur domicile, non sans avoir auparavant blessé un policier en percutant sa voiture lors de l'arrestation. Seule une petite partie du butin a pu être récupérée à leur domicile, selon la police qui a retrouvé la trace de nombreux envois d'argent vers la Serbie, laissant à penser que la plupart des objets ont déjà été écoulés.