L'ex-PDG du groupe Assu 2000, Jacques Bouthier, mis en examen notamment pour viols sur mineure, a obtenu lundi sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, assortie d'une caution de 500.000 euros, ont indiqué mardi des sources proches du dossier, confirmant une information du Parisien. Un juge d'instruction avait ordonné la remise en liberté avec placement sous contrôle judiciaire de Jacques Bouthier, mais le parquet de Paris avait fait appel.
500.000 euros de caution à verser
Lundi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a confirmé la décision du magistrat instructeur, a détaillé une de ces sources. Elle a toutefois porté la caution à verser à la somme de 500.000 euros. Selon les sources, une expertise médicale demandée par la défense a récemment conclu à une dégradation générale de l'état de santé de Jacques Bouthier âgé de 76 ans et l'a jugé incompatible avec son maintien en détention.
"La question de la sénilité se pose, au moins pour une partie des faits", avait assuré à l'automne à l'AFP une source dans l'entourage de Jacques Bouthier. Le chef d'entreprise a été mis en examen en mai 2022 notamment pour traite des êtres humains et viols sur mineure. Il est aussi poursuivi pour association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d'enlèvement et séquestration en bande organisée, ainsi que détention d'images pédopornographiques.
Huit personnes mises en examen
L'affaire a commencé quand une jeune femme de 22 ans s'est présentée à des policiers parisiens en mars 2022 et leur a expliqué que depuis cinq ans, elle était "captive" d'un homme richissime qui la violait, avait révélé RTL. Devenant, selon ses dires, "trop âgée pour lui", la jeune femme aurait été forcée de trouver une "remplaçante" pour prendre sa suite. Une adolescente de 14 ans a alors pris sa place dans l'appartement de Jacques Bouthier.
La plaignante était parvenue à les filmer ensemble dans un lit, avant de confier la vidéo aux enquêteurs. L'ex-PDG est soupçonné d'avoir voulu mettre sur pied une équipe pour enlever la jeune femme, récupérer la vidéo et la forcer à quitter la France. Au total, au moins huit personnes sont mises en examen dans ce dossier.