L'interrogatoire des trois membres de la famille se poursuit. Mercredi matin, cinq personnes ont été entendues par les gendarmes de la section de recherches de Dijon (Côte-d'Or) dans le cadre de l'affaire Grégory. Plus de trente-deux ans après les faits, l'enquête, au point mort, connaît un rebondissement inattendu.
Trois gardes à vue prolongées. La garde à vue de trois d'entre elles a été prolongée ce jeudi : Marcel Jacob, grand-oncle de l'enfant, et son épouse Jacqueline ainsi que Ginette Villemin, tante par alliance de Grégory. La grand-mère du petit garçon, Monique Villemin, dont l'état de santé n'est pas compatible avec le régime de la garde à vue, et le grand-père Albert Villemin, ont eux été entendus en tant que témoins, avant d'être relâchés dans la soirée mercredi.
"Complicité d'assassinat". Ces gardes à vue se déroulent sous la qualification de "complicité d'assassinat, non-dénonciation de crime, non-assistance à personne en danger et abstention volontaire d'empêcher un crime", a déclaré mercredi le procureur général de la cour d'appel de Dijon. Elles "visent des personnes très proches du cœur de l’affaire, ont pour but d’éclaircir certains points et d’apporter des réponses à des questions posées, parfois de longue date, par des zones d’ombre de la procédure", avait indiqué Jean-Jacques Bosc.
De source proche du dossier, les enquêteurs devaient "entrer dans le dur" jeudi, après avoir mis en place les auditions la veille. Des perquisitions ont eu lieu chez les suspects.