La garde à vue de la compagne de Cédric Jubillar se poursuivait ce jeudi. Elle est interrogée par les gendarmes dans le cadre de l'enquête sur la disparition il y a un an de Delphine Jubillar, une infirmière du Tarn, selon une source proche de l'enquête. Cette femme de 44 ans a été interpellée mercredi vers 7 heures dans sa maison près d'Albi, où elle vit avec son fils, un ami de Cédric Jubillar.
On saura à la fin de la garde à vue pour "recel de cadavre", au plus tard vendredi 7 heures, si elle est mise en examen ou relâchée. "Elle n'a participé d'aucune manière à la disparition de Delphine Jubillar", a déclaré son avocat Johann Ricci.
Cédric Jubillar, principal suspect
"Elle est très affaiblie psychologiquement par le déversement de haine, elle a reçu des menaces de mort, de haine. La pression de la garde à vue va être difficile à gérer pour elle", a-t-il ajouté, précisant qu'elle avait porté plainte voici plusieurs mois pour "injure publique" et "diffamation".
Dans cette affaire, le principal suspect est Cédric Jubillar. Son épouse Delphine a disparu il y a un an et c'est lui qui a alerté les gendarmes. Il nie toute implication dans la disparition de la mère de leurs enfants de 2 et 7 ans. Le couple Jubillar était en instance de divorce. Cédric Jubillar a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, le 18 juin. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir tué sa femme, puis d'avoir fait disparaître le corps.
Dans cette enquête sans corps, ni aveux, ni preuves matérielles, les gendarmes de la section de recherches de Toulouse ont entendu plus de 200 personnes, notamment les possesseurs de tous les téléphones qui ont borné dans les environs au moment de la disparition. Ils pensent détenir un faisceau d'indices suffisant pour mettre en cause Cédric Jubillar. Une marche blanche en hommage à Delphine Jubillar, organisée par ses proches, aura lieu dimanche après-midi à Cagnac-les-Mines.