Deux hommes jugés. Quatre ans après les assassinats commis par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban, le Parquet de Paris demande un procès aux assises spéciales pour le grand frère de Mohamed Merah, Abdelkader ainsi que pour l'homme qui a fourni les armes et les gilets pare balles au tueur au scooter. Les juges d'instruction décideront de les renvoyer ou non devant cette cour.
Même si l'enquête avance dans cette terrible affaire qui avait coûté la vie à sept personnes. Pour Albert Chennouf, le père de l'un des militaires tués par Mohamed Merah, ce nouveau procès aux assises spéciales ne servira à rien car, selon lui, les véritables coupables ne seront pas dans le box des accusés.
"Juger des seconds couteaux". Le père d'Abel, l'un des militaires tués à Montauban le 15 mars 2012 par Mohamed Merah, mène depuis presque quatre ans un combat judiciaire pour savoir réellement comment son fils a pu perdre la vie. Alors pour lui, il n'y a rien à attendre de ce procès. Il explique avec amertume au micro d'Europe 1, "personnellement je n'attends rien et cela ne me ramènera pas mon fils. Le tueur, on l'a tué et on va maintenant juger des seconds couteaux".
"Le véritable assassin, c'est l'émir blanc". Selon lui, la justice a été bien trop lente car, "les véritables personnes qu'on aurait dû juger et attraper vivantes avant qu'elles ne partent sont le père et le fils Essid ainsi qu'Olivier Corel qui est toujours dans la filière islamiste d'Artigat". Un personnage qu'Albert Chennouf décrit comme, "leur mentor, c'est lui l'endoctrineur". Alors le père d'Abel est formel, "dans le Sud-Ouest, les gens vous le diront tous, que ce soient les enquêteurs, les connaisseurs ou les journalistes, le véritable assassin c'est l'émir blanc Olivier Corel. Mais pour moi, là on va juger deux comparses, l'un qui a aidé son frère à tuer et l'autre qui l'a aidé. C'est la justice des pieds nickelés !"