Le procès en appel de Jean-Marc Reiser, accusé d'avoir assassiné l'étudiante Sophie Le Tan en 2018 dans la banlieue de Strasbourg et condamné à la perpétuité en première instance, s'est ouvert mardi devant la Cour d'assises du Haut-Rhin à Colmar. L'homme de 62 ans est de nouveau poursuivi pour l'assassinat de Sophie Le Tan, le jour de ses 20 ans. En première instance, il avait été condamné à la peine maximale, la perpétuité, avec 22 ans de sûreté. Lors de ce procès, Jean-Marc Reiser espère prouver qu'il n'a pas prémédité son geste ce qui pourrait réduire sa peine.
"Je le regrette pour la famille"
Pour la famille de la victime, le procès est très éprouvant. Dès la lecture en détail des faits, au début du procès, l'émotion est trop forte pour la maman de Sophie Le Tan. En pleurs, elle sort de la salle pour aller s'asseoir dehors sur les marches du tribunal. Elle n'entend pas la première prise de parole de Jean-Marc Reiser. "Je n'aurais pas fait appel si la préméditation n'avait pas été retenue", explique-t-il avant de se tourner vers les proches de Sophie. "Je le regrette pour la famille. Je ne voulais pas leur faire subir une deuxième fois la lecture de tout ce qui est arrivé à leur fille", a-t-il ajouté.
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"On ne le croit pas du tout"
Pour Laurent, cousin du père de Sophie et porte-parole de la famille, ces excuses sont inaudibles : "Jean-Marc Reiser est fidèle à lui-même. Il fait des excuses mais on ne le croit pas du tout. C'est insensé, ça n'a ni queue ni tête. C'est très douloureux, la maman est sortie. Le résumé, le rappel des faits, les détails.... C'est vraiment insupportable. C'est que le premier jour. J'ose imaginer les prochains".
Ce mercredi, les anciennes compagnes de Jean-Marc Reiser vont défiler à la barre. Lors du premier procès, toutes avaient décrit un homme violent, impulsif et terrorisant.