L'attaque de deux surveillants de prison à Osny, dimanche, était-elle un acte terroriste ? C'est la piste qui se dessine selon les enquêteurs. Après avoir blessé deux policiers avec une arme artisanale lors d'une promenade, le détenu s'est agenouillé pour entamer une prière au milieu de la coursive, puis, en garde à vue, il a tenu des propos sans équivoque, rapportent surveillants et policiers.
Parti pour la Syrie en 2015. Ces derniers sont persuadés que si le jeune homme a tenté de commettre un attentat en France, c'est qu'il est frustré de ne pas avoir pu le faire en Syrie. En 2015, juste après l'attentat de Charlie Hebdo, l'homme avait plié bagage avec femme et enfant. Mais son djihad s'était arrêté en Turquie, après un accident de voiture.
Dans une unité pour personne radicalisée. De retour en France, il est condamné à cinq ans de prison et depuis trois mois il est incarcéré dans une unité dédiée aux personnes radicalisées violentes. Là, les détenus sont surveillés à la loupe par l'administration.
Un acte prémédité ? Les enquêteurs du parquet antiterroriste, à qui l'enquête a été confiée, cherchent désormais à savoir si l'acte était prémédité, comme il l'aurait reconnu devant les policiers, et si l'homme connaissait l'assassin du couple de policiers de Magnanville, originaire des Yvelines, comme lui, et qui avait réalisé des vidéos appelant à tuer des gardiens de prison.