C'est un symbole de l'embarras généré par le placement en garde à vue d'Aminata Diallo dans le cadre de l'enquête sur l'agression de sa coéquipière Kheira Hamraoui. La conférence de presse prévue vendredi avant le choc entre l'Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain a été annulée, comme l'a appris Europe 1 jeudi midi. Le club de la capitale tente de maîtriser au mieux la communication autour de cette affaire, mais celle-ci n'en finit pas de secouer le football féminin français.
Un ex-compagnon qui aurait commandité l'agression
Aminata Diallo, qui nie les faits, est toujours en garde à vue. Elle est donc suspectée d'avoir commandité l'agression, jeudi dernier, de sa camarade Kheira Hamraoui. Si elle doit être référée devant un juge, ce sera vendredi matin, a ajouté une source judiciaire. Une deuxième personne est en garde à vue, un homme de 34 ans en prison à Lyon pour des faits de racket et d'actes de torture et de barbarie. Il a été auditionné par la police judiciaire.
Selon le journal L'Équipe, cet individu serait une connaissance d'Aminata Diallo. Il est soupçonné d'avoir contacté depuis sa cellule de façon anonyme quatre joueuses du Paris Saint-Germain en prétendant avoir eu une relation avec Kheira Hamraoui pendant trois ans. Une histoire qui aurait brisé sa vie, d'où sa volonté de vengeance. Il nie être l'auteur de cette violente agression.
Selon le Parisien qui confirme une information de RMC, une autre joueuse du PSG, Sakina Karchaoui, est également entendue par les policiers, sans être placée en garde à vue. La footballeuse était présente dans la voiture et en était descendue la première, pourtant contre la logique du trajet.
Plusieurs points de suture pour Hamraoui
Jeudi dernier, un inconnu cagoulé a frappé à coups de barre de fer Kheira Hamraoui en visant ses jambes, qui sont son outil de travail. La joueuse de 31 ans souffre de plaies aux mains et aux jambes ; elle s'est fait poser plusieurs points de suture. Cette affaire rappelle l'agression subie par la patineuse Nancy Kerrigan aux Jeux olympiques de Lillehammer en 1994. Tonya Harding, aidée par son mari et son garde du corps, avait orchestré une attaque à la barre de fer sur sa rivale.