Trois personnes ont été interpellées samedi soir dans le Val-d'Oise où "quelques heurts" se sont produits pour la cinquième nuit consécutive depuis la mort d'Adama Traoré lors de son arrestation, a-t-on appris auprès de la préfecture.
Deux personnes en garde à vue. "Les quelques heurts ont eu lieu en soirée, au moment de la mise en place du dispositif" policier à Beaumont-sur-Oise, où vivait l'homme de 24 ans, a déclaré Jean-Simon Mérandat, directeur de cabinet du préfet du Val-d'Oise. Trois personnes ont été interpellées, dont deux placées en garde à vue, a-t-il ajouté. Jean-Simon Mérandat constatait dimanche dans la nuit un "retour au calme", avec moins d'incidents par rapport aux nuits précédentes : "Un véhicule incendié, quelques tirs de mortier et un tir d'arme à plomb à l'encontre d'un véhicule de gendarmerie" ont été recensés.
265 policiers et gendarmes présents. Le dispositif de sécurité avait été renforcé et porté à 265 policiers et gendarmes, et 65 sapeurs-pompiers. Ce dispositif sera "reconduit" dimanche "à un haut niveau pour s'assurer d'un retour au calme dans la durée", a indiqué le représentant de la préfecture. Dix personnes avaient été interpellées et quatre gendarmes "blessés très légèrement" dans la nuit de vendredi à samedi, marquée notamment par des tirs de mortiers artisanaux et de chevrotine, selon les autorités.
Soupçons de bavure policière. Des échauffourées ont éclaté chaque nuit dans ce secteur à la frontière entre l'Oise et le Val-d'Oise depuis la mort d'Adama Traoré mardi, alors qu'il venait d'être arrêté par les gendarmes. Son entourage dénonce une "bavure". L'autopsie montre que la cause de son décès "semble être médicale", selon le parquet. Il souffrait d'une "infection très grave" et "n'aurait pas subi des violences". La famille d'Adama Traoré a déposé une demande de contre-autopsie. Vendredi après-midi, une marche en mémoire du jeune homme avait rassemblé au moins 1.500 personnes à Beaumont-sur-Oise, sans incident.