Fin de cavale pour les suspects du meurtre de l'ancien international de rugby, Federico Martin Aramburu. Après la mise en examen d'une femme en début de semaine, deux membres du GUD, un groupuscule d'extrême droite, ont été interpellés. Le premier, Romain Bouvier, a été arrêté le mercredi 23 mars à Sablé-Sur-Sarthe. Le deuxième, Loïc Le Priol, l'auteur présumé des coups de feu, a été interpellé en Hongrie alors qu'il tentait de se rendre en Ukraine.
L'intention de combattre en Ukraine ?
Loïc Le Priol a été contrôlé par la police hongroise au volant d'une voiture non loin du poste frontière de Zahony, région frontalière avec l'Ukraine. Il faisait l'objet d'un mandat européen pour meurtre et donc, lorsque les policiers hongrois l'ont passé au fichier, l'alerte a été donnée. Ce membre du GUD a été retrouvé en possession de trois couteaux, d'un gilet pare-balles et d'un casque.
Il a expliqué qu'il avait une formation militaire et qu'il avait l'intention d'aller combattre en Ukraine. Avait-il sur place des points de chute ? Voulait-il rejoindre le bataillon Azov, ces militaires ukrainiens nationalistes, certes marginaux, mais qui suscite depuis 2014 la fascination de l'ultra droite européenne ?
Enquête sur la dimension raciste du meurtre
Ces hypothèses ne sont pas encore exclues. "On attend de pouvoir entendre sa version", commente sobrement une source proche de l'enquête. Loïc Le Priol doit être remis dans les prochains jours aux autorités judiciaires françaises. Le juge d'instruction va l'interroger sur les motivations du meurtre, et notamment la dimension raciste qui entoure les circonstances de ce drame.
Après l'altercation à la sortie du bar, les deux suspects sont revenus en voiture retrouver le groupe de la victime pour commettre ce qui ressemble à une expédition punitive.