Il y aura des "rectifications" et des "sanctions" après l'enquête administrative sur les conditions de la remise en liberté d'Ahmed H., la veille de son attaque à Marseille, a affirmé dimanche Gérard Collomb. "Nous regarderons ce qui n'a pas marché, et là où ça n'a pas marché, il y aura à la fois des rectifications, mais en même temps des sanctions", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur BFMTV.
L'enquête administrative, dont les conclusions doivent être rendues mardi selon Gérard Collomb, vise à faire la lumière sur une éventuelle défaillance après la remise en liberté de l'homme qui a tué deux jeunes femmes à la gare de Marseille dimanche.
Attaque à Marseille: Collomb reconnaît des "dysfonctionnements"https://t.co/P2AhCS3jfmpic.twitter.com/qWi3Q1vknm
— BFMTV (@BFMTV) 8 octobre 2017
L'assaillant avait été interpellé deux jours avant l'attaque. Interpellé vendredi à Lyon suite à un vol à l'étalage, Ahmed H. avait été placé en garde à vue, puis remis en liberté samedi, la veille de l'attaque. Le parquet de Lyon avait classé sans suite l'enquête pour vol visant le Tunisien de 29 ans en situation irrégulière et, ensuite, les autorités préfectorales locales n'avaient "pas été en mesure de prendre une mesure d'éloignement à son encontre", selon le procureur de Paris François Molins.
"L'enquête dira si le lien avec l'État islamique est direct". "Je peux vous dire que ça va être pour moi une préoccupation essentielle que de regarder tous les dysfonctionnements et d'y mettre fin", a assuré Gérard Collomb. L'attaque a été revendiquée par le groupe État islamique (EI) mais les enquêteurs s'interrogent depuis sur les liens entre l'assaillant, qui a été abattu, et l'EI. "Je ne sais pas si le lien est direct, c'est l'enquête qui le montrera. Mais en tout cas que (l'EI) l'ait inspiré idéologiquement, oui", a pour sa part estimé le ministre de l'Intérieur.