Selon le journal, les membres du commando terroriste du Stade de France ont été repérés par un stadier dans la file d'attente de l'enceinte de football, où se massaient 80.000 personnes, dont François Hollande. Dans la file de la porte N, un témoin dit avoir reconnu trois individus chuchotant en arabe entre 20h30 et 20h45. Peu après, l'un d'entre eux, Bilal Hadfi, a tenté par tous les moyens de pénétrer dans l'enceinte du Stade de France. Sans succès.
Salah Abdeslam présent au Stade de France ? Parmi les trois individus repérés dans la file d'attente, est cité le kamikaze qui portait le passeport d'Ahmad al-Mohammad, et qui se fera exploser porte D. Le témoin dit aussi avoir reconnu Salah Abdeslam, l'homme le plus recherché d'Europe, aujourd'hui visé par un mandat d'arrêt international. Ce Français de 26 ans est suspecté d'avoir conduit, au volant d'une Clio noire, le commando jusqu'au Stade de France. Le Figaro s'interroge sur la volonté, ou non, de Salah Abdeslam de mourir également en kamikaze dans l'enceinte du Stade de France.
Échecs répétés. Un vigile a également raconté aux autorités qu'un des terroristes a essayé, à quatre reprises, de rentrer dans le Stade de France, entre 21h05 et 21h25. Il s'agit de Bilal Hadfi, qui a fini par se faire exploser à 21h53 devant un fast food, après ses échecs répétés. Samedi, les médias belges révélaient que l'école dans laquelle il se trouvait avant de partir en Syrie avait signalé ses prises de positions radicales et régulières aux autorités. En vain.
"Il est où le chanteur, ils sont où les Ricains ?". Le Journal Le Figaro révèle également des éléments sur la tuerie du Bataclan. Les témoignages recueillis par les enquêteurs font état des paroles des terroristes à l'intérieur de la salle de spectacle. Selon les témoins, les djihadistes se sont emparés de téléphones pour entamer des négociations avec les autorités. "On veut un négociateur, je veux savoir à qui je parle (...) Je veux que vous partiez du pays (NDLR : La Syrie), je veux que vous enleviez vos armées, je veux un papier, et un papier signé qui le prouve". D'autres échanges révèlent également que le concert des Eagles of Death Metal n'était pas visé par hasard. "Il est où le chanteur, ils sont où les Ricains ? C'est un groupe américain, avec les Américains, vous bombardez, donc on s'en prend aux Américains et à vous", aurait lancé un des terroristes.