La justice belge a ouvert une enquête pour meurtre après la découverte mercredi du corps d'un enfant palestinien de 9 ans dans un centre de demandeurs d'asile de la région d'Anvers, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
"Une enquête se déroulera de manière transparente et indépendante. Les coupables doivent être punis", a écrit dans un tweet le Premier ministre Charles Michel, en présentant ses condoléances à la suite de ce "décès tragique". Cinq personnes interpellées mercredi dans le cadre de l'enquête étaient toujours en garde à vue jeudi matin, a par ailleurs indiqué Kristof Aerts, porte-parole du parquet d'Anvers.
Je souhaite témoigner mes sincères condoléances suite au décès tragique d’un enfant.
— Charles Michel (@CharlesMichel) April 24, 2019
Une enquête se déroulera de manière transparente et indépendante. Les coupables doivent être punis.
Tout mon soutien au personnel de @FedasilBelgium
Selon le parquet, le garçon, né au Liban et de nationalité palestinienne, séjournait avec sa mère âgée de 26 ans dans le centre de demandeurs d'asile de Broechem, sur la commune de Ranst, dans le nord au moment de sa disparition lundi soir.
Le décès, jugé suspect, résulterait de violences
Il avait alors été aperçu en train de faire du vélo dans l'enceinte du centre. Une opération de recherches a été déclenchée lorsque le vélo a été retrouvé sans aucune trace de l'enfant et a finalement mené à la découverte de son corps sans vie dans un fossé sur le terrain du centre d'accueil mercredi après-midi. Selon les premiers éléments communiqués par le parquet, le décès est jugé suspect. Il résulterait de violences. La mère, à ce stade, n'a pas été interpellée, mais "les choses peuvent changer pendant la journée", a précisé Kristof Aerts.
La Belgique, pays d'environ 11 millions d'habitants, compte quelque 22.000 places d'accueil pour demandeurs d'asile, qui sont en grande partie originaires des zones de conflit du Moyen-Orient (Syriens, Afghans, Irakiens, Palestiniens, etc). Selon les médias, c'est la première fois qu'un centre géré par l'agence fédérale Fedasil est le théâtre d'un tel drame. Fedasil, selon son site, gère 20 des quelque 60 centres d'accueil du pays, les autres étant exploités par des partenaires comme la Croix-Rouge. Outre ces centres, qui représentent les deux tiers de la capacité totale du réseau d'accueil, des logements individuels peuvent aussi dans certains cas être proposés aux demandeurs d'asile.