Quatre voitures de police ont été incendiées dans la nuit de mardi à mercredi devant le commissariat de Cavaillon dans le Vaucluse (sud), ville où une opération "place nette" anti drogue est en cours, a-t-on appris de source policière. "Toute la police nationale est mobilisée, le ministère de l'Intérieur est mobilisé pour répondre à cette attaque. On va redoubler de présence sur la cité du Dr Ayme et sur toutes les cités de Cavaillon", a déclaré aux journalistes sur place le directeur interdépartemental de la police nationale, Emmanuel Desjars de Keranrouë.
"Une illustration de la dérive à laquelle notre pays est confronté", réagit Bruno Retailleau
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a tenu à "saluer le courage de nos forces de l'ordre" après l'incendie de quatre véhicules de police à Cavaillon, "une nouvelle illustration de la dérive à laquelle notre pays est confronté", selon le ministre. La compagnie CRS 81 se rendra sur place ce jeudi, tout comme le ministre délégué à l'Intérieur, Nicolas Darragon, indique le locataire de la place Beauvau dans un communiqué de presse.
La police scientifique mobilisée
Les quatre véhicules, deux "sérigraphiés" et un banalisé, sont encore stationnés devant le commissariat, dont la façade a été noircie par les flammes, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place. Des membres de la police scientifique travaillent dans le périmètre de sécurité installé afin de recueillir les "traces et indices qui pourraient nous permettre de nous conduire à ceux qui ont fait ça".
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"Depuis un mois, on a eu de bons succès contre les narcotrafiquants, notamment sur ceux de la cité Dr Ayme avec une saisie de quinze kilos de cannabis, six kilos de cocaïne, une dizaine d'armes dont des armes de poing et des armes longues. Donc des résultats qui, à chaque fois, font mouche. On leur fait mal. Ils pensent qu'ils vont nous intimider. Mais ils ne nous intimident pas du tout", assure le directeur interdépartemental de la police nationale.
Les véhicules seront rapidement remplacés, assure Emmanuel Desjars de Keranrouë. Une estimation est d'ailleurs en cours, selon le parquet, qui ouvre d'ailleurs une enquête qui est confiée à la division de la criminalité organisée d'Avignon.