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Jean-Luc Boujon // Crédit photo : Benoit Pavan / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Après la tentative de braquage violent en plein centre-ville de Grenoble, les passants et les commerces à proximité sont encore sous le choc. Ce nouvel événement montre encore une fois le climat d'ultra-violence qui règne dans la capitale des Alpes.

Après un été marqué par de nombreuses fusillades et règlements de compte entre trafiquants de drogue, Grenoble a été le théâtre ce jeudi d'une tentative de braquage violent en plein centre-ville sur les coups de 10 heures du matin.

Des malfaiteurs ont tenté de bloquer un fourgon de transports de fonds et de s'emparer des sept millions d'euros qu'il contenait. Ils n'y sont pas parvenus grâce de la résistance des convoyeurs qui ont répliqué avec leurs armes et qui sont parvenus à prendre la fuite en direction de la gendarmerie. Cette attaque à l'arme de guerre, en plein jour, sous les yeux des passants et à proximité de commerces, montre encore une fois le climat d'ultra-violence qui règne à Grenoble.

"En ce moment, à Grenoble, ça tire de partout"

Stéphane est le gérant de la pizzeria située juste à côté du carrefour où a eu lieu l'attaque du fourgon. Sur sa façade, on peut voir un impact de balle. "Et ça aurait pu être dramatique si j'avais été en train de mettre en place ma terrasse. Et décalé de 50 centimètres, on aurait pu avoir des blessés ou des morts. Aujourd'hui, on se rend compte qu'ils ont vraiment des armes lourdes. Et on se dit : 'Mais où est-on ?' Et ça fait peur", regrette-t-il.

Un sentiment encore plus fort chez Sandra qui tous les jours vient travailler en centre-ville. "En ce moment, à Grenoble, ça tire de partout. C'est la guerre en fait à Grenoble ! On ne peut plus sortir tranquille. Moi, je travaille juste à côté, je prends les transports… Je me dis que si je vais juste chercher quelque chose à la boulangerie ou à la pharmacie, je peux me prendre une balle", explique-t-elle avec peur.

Cela ne peut plus durer, estime Clément Chappet, porte-parole d'un collectif qui veut l'alternance à Grenoble. "C'est une scène de Far West. Et en face, on a une municipalité qui ne fait rien. Eric Piolle reste dans son déni, quels que soient les faits. Il refuse d'armer sa police municipale parce qu'il explique qu'elle n'est pas là pour protéger la population. Au bout d'un moment, avec tout ce cumul de faits violents, on a le sentiment que Grenoble est en train d'exploser. Et par tous les bouts", regrette-t-il. Lourdements armés, de kalachnikov et d'armes de guerre, les malfaiteurs sont pour l'heure toujours en fuite.