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Chirurgien accusé de pédophilie : "On lui a fait confiance, c'était un médecin..."

Mario Dubreuil, édité par Maxime Dewilder - Mis à jour le . 1 min
"C'était un médecin donc on lui confie un enfant malade sans aucun soupçon", témoigne le grand-père d'une victime (photo d'illustration).
"C'était un médecin donc on lui confie un enfant malade sans aucun soupçon", témoigne le grand-père d'une victime (photo d'illustration). © JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Alors que la liste des victimes du chirurgien pédophile Joël Le Scouarnec ne cesse de s'allonger, le grand-père d'une victime s'exprimait samedi dans la matinale d'Europe 1. "On a été reçu par ce fameux personnage", souffle-t-il avec colère. 

"Il avait 10 ans et malheureusement, depuis, il est détruit". Ces mots, ce sont ceux d'un grand-père qui a confié son petit-fils à Joël Le Scouarnec, le chirurgien pédophile suspecté de viols et agressions sexuelles sur environ 350 patients mineurs , selon le dernier bilan dévoilé vendredi par la procureure de Lorient, Laureline Peyrefitte.

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Le grand-père de la victime détaille : "Avec son père on a décidé d’emmener mon petit-fils tout de suite à l’hôpital car il n’était vraiment pas bien. On a été reçu par ce fameux personnage. Il l’a examiné, ça a duré un moment, et il nous a finalement dit qu’il ne pensait pas que c’était l’appendicite mais qu’il le gardait en observation pour la nuit. Lorsque mon fils a demandé s’il devait rester, il a répondu que ce n’était pas nécessaire."

"Confirmation de ses flashs"

À ce moment-là, les deux hommes confient respectivement leur fils et petit-fils. "On lui a fait confiance", explique le grand-père, "c'était un médecin donc on lui confie un enfant malade sans aucun soupçon." L'enfant ne sort pas indemne de cette nuit "d'observation" mais ne parvient pas à "extérioriser". Jusqu'à ce que les gendarmes le contactent. Il a alors eu "confirmation de ses flashs", confie le grand-père.

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"Parmi ces faits, certains sont prescrits", a déclaré la procureure de Lorient, où ce dossier qualifié de "hors normes" est instruit, précisant que "229 personnes ont été entendues dont 197 ont déposé plainte". Le médecin a scrupuleusement consigné plusieurs centaines de ses crimes sur papier. Il a énuméré les noms de 246 victimes dans deux petits carnets : un pour les filles, un pour les garçons. Des noms accompagnés d'un récit de ce qu'il leur a fait subir.