Le policier Eric Lalès, 37 ans, avait été mortellement blessé par une rafale de kalachnikov à Vitrolles. Cinq hommes ont commencé à comparaître jeudi devant les assises des Bouches-du-Rhône pour leur implication présumée dans le meurtre d'un policier en 2011 lors d'une course-poursuite entamée après une série de cambriolages. "L'essentiel de la défense" des accusés "consiste à dire qu'aucun d'eux n'était présent ce soir dans cette voiture ni lors de la fusillade", a déclaré le président, à l'ouverture de l'audience à Aix-en-Provence.
Principal accusé, avec Jean-Baptiste Dominici, 40 ans, recherché au moment des faits pour un braquage, Jean Bengler, 27 ans, surnommé "Piou", est soupçonné d'avoir tué le policier ainsi qu'un autre homme, présent dans une des deux voitures volées utilisées par les cambrioleurs.
Un casier vierge. L'homme de 27 ans est le seul des accusés qui avait un casier judiciaire vierge au moment des faits. Il est le cousin germain des frères François et Nicolas Bengler, considérés par les policiers marseillais comme les dirigeants de l'un des principaux clans, dit des "gitans", engagés dans une lutte sanglante pour le trafic de drogue dans la cité phocéenne.
Des traces ADN dans le véhicule. Jean-Batiste Dominici, accusé par un témoignage anonyme d'avoir "donné l'ordre de tirer" à Jean Bengler pour ne pas être rattrapé par la police, a expliqué de son côté être un Corse, un "gadjo" ayant rejoint par sa compagne la communauté des gens du voyage, à laquelle appartiennent tous les autres accusés. Un monde dans lequel "tout le monde se connaît", a indiqué Jean-Baptiste Dominici, dans un dossier où les traces ADN de quatre des accusés ont été abondamment retrouvés dans le véhicule.
Dominici et Bengler, ainsi qu'un troisième accusé, Bruno Bonati, 42 ans, encourent la prison a perpétuité. Le procès est prévu jusqu'au 17 mars.