"Une enquête est en cours pour des faits de dégradation par incendie", a précisé à l'AFP la procureure de la République, Elodie Buguel. Des militants installés sur un terrain privé de la commune de Saïx pour exprimer leur opposition à la future autoroute Toulouse-Castres et tenter de bloquer le chantier ont affirmé de leur côté avoir "subi une tentative de meurtre et un incendie irresponsable".
Dans un "communiqué de la ZAD", la "Zone à défendre" mise en place par des opposants à l'A69, ils déclarent avoir été victimes de trois agresseurs ayant notamment menacé avec '"un objet, vraisemblablement un couteau" un militant, avant d'"asperger d'essence" une deuxième personne, ainsi qu'une tente et un véhicule, et de "mettre le feu aux couchages".
"Il n'a pas été fait état d'une agression au couteau"
A ce stade de l'enquête, "sous réserve des éléments" que pourraient apporter les auditions en cours, "il n'a pas été fait état d'une agression au couteau", a noté Elodie Buguel. Alors que nombre d'élus locaux et régionaux soutiennent la construction de l'A69, des écologistes et des scientifiques dénoncent la destruction de zones humides, de terres agricoles, d'arbres, d'écosystèmes et de nappes phréatiques.
Quelque 6.000 à 7.000 opposants (1.600 selon la préfecture) ont participé en juin à un rassemblement interdit, émaillé d'affrontements avec les forces de l'ordre.